Après l'annonce surprise d'un resserrement monétaire en Chine, et dans l'attente de la publication du Livre Beige de la Réserve Fédérale, les investisseurs ont donc préfèré temporiser. En effet, si la hausse des taux d'intérêts chinois inquiète, notamment sur la croissance de ce pays, la publication du Livre Beige de la Réserve Fédérale, attendue ce mercredi après la clôture de la Bourse de Paris, devrait permettre d'y voir plus clair dans la stratégie de la FED. Son président, Ben Bernanke, avait en effet expliqué vendredi dernier que le niveau élevé du chômage et la faiblesse de l'inflation appelaient la mise en place de mesures visant à soutenir l'économie américaine. Mais, selon les spécialistes, l'incertitude restera présente jusqu'au prochain Comité de politique monétaire les 2 et 3 Novembre.
Du coté microéconomique, les nombreuses publications trimestrielles de ce jour à Wall Street n'ont pas permis de dessiner réelle tendance. Si les résultats des valeurs aéronautiques sont supérieurs aux attentes (Boeing a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre), ceux de Morgan Stanley a déçu. La deuxième banque d'affaires américaine, derrière Goldman Sachs, a fait état d'une perte nette de 91 millions de dollars contre un bénéfice de 498 millions, il y a un an, en raison de charges exceptionnelles d'une hauteur de 731 millions de dollars.
Valeurs en hausse
En tête du CAC40, Renault (+2,15%) a continué à profiter de la note de Natixis et notamment du fait que la banque estime que la décote de 40% du titre du constructeur est injustifiée. PSA Peugeot Citroën, après un début de séance dans le rouge, s'est repris sous l'impultion d'un chiffre d'affaires de bonne facture et du relèvement de ses prévisions annuelles. Le titre s'est adjugé 0,86%
Principaux contributeurs à la résistance du marché parisien, les valeurs bancaires étaient en hausse. Ce mercredi, aux Etats-Unis, s'est tenue une réunion gouvernementale sur les crises des saisies immobilières irrégulières. La Maison Blanche a d'ores et déjà prévenu de sa fermeté. Le marché a semblé rassuré par la volonté de ne pas laisser cette affaire traîner en longueur. En clôture, Crédit Agricole gagnait 1,92%, Société Générale 1,81%, Natixis 0,95%, et BNP Paribas 0,56%.
Sanofi Aventis est resté parfaitement stable à 49,90 euros. Le feu vert des autorités américaines pour l'acquisition de Genzyme a contre balancé les mauvais résultats du groupe pharmaceutique Abbott Laboratories. Ce dernier a annoncé un bénéfice en recul de 40% sur le troisième trimestre, plombé principalement par les coûts liés au rachat des activités pharmaceutiques du belge Solvay (4,5 milliards d'euros)
Valeurs en baisse
France Télécom s'est replié de 0,3%. Le groupe a annoncé qu'il mettra fin, jeudi 21 octobre, à la tarification par zone. Si l'opérateur historique a indiqué que l'impact sera limité sur ses ventes, le titre a subi des prises de bénéfices.
Egalement en repli, Publicis a perdu 1,57% des prises de bénéfices.
Hors CAC
En chute libre de 5,32%, Faurecia a subi l'annonce, mardi soir, de la sortie de One Equity Partners (fonds d'investissement de JP Morgan Chase & Co) du capital de l'équipementier automobile. La cession de titres réalisée dans le cadre d'un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels, représente 13 % du capital du groupe.
Devises et Pétrole
Après les baisses de ces derniers jours, les prix du pétrole rebondissent aidés en cela par la rechute du dollar face à l'euro. Les prix du Brent affichent une progression de plus de 2% à 82,99 dollars et ceux du WTI un hausse identique à 81,85 dollars.
La monnaie unique s'est reprise après trois séances de baisse et évoluait à nouveau proche de 1,40 dollar à 1,3965.
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