Le CAC40 termine en baisse dans l'attente de la Fed

La journée semblait devoir être dominée par l'attente du nouveau programme de soutien à l'économie américaine qui sera présenté ce soir à 19h15 par la Réserve fédérale américaine. Mais une pluie de statistiques aux Etats-Unis a fait plonger la Bourse de Paris. A la clôture, le CAC40 s'inscrit en recul de 0,59% à 3842,94 points.

Alors que les investisseurs attendaient l'officialisation, ce soir à 19h15, par la Fed d'un dispositif de mesures visant à dynamiser l'économie américaine, de bons chiffres macro-économiques outre-Atlantique sont venus pertuber la tendance haussière qui dominait depuis le début de la journée. En milieu d'après-midi, la Bourse de Paris a ainsi effacé ses gains pour basculer en territoire négatif. A la clôture, le CAC40 a fini sur un recul de 0,59% à 3842,94 points.

La tendance haussière n'a pas tenu face aux statistiques faisant état d'une amélioration de l'économie américaine. Les bons chiffres macro-économiques américains ont en effet  fait craindre que le programme de soutien de la Fed soit finalement moins important que prévu.

Au premier rang des chiffres publiés ce jour outre-Atlantique, ceux du marché de l'emploi. Alors que les économistes n'anticipaient qu'une création de 20.000 emplois en octobre dans le secteur privé, l'enquête mensuelle ADP a fait état de 43.000 créations de postes sur le mois écoulé.

La hausse plus forte que prévue des commandes à l'industrie pour le mois de septembre est également venue apporter sa contribution à l'inquiétude des investisseurs. Avec une hausse de 2,1% en septembre par rapport à août, c'est la plus forte hausse mensuelle depuis janvier. Les économistes n'anticipaient qu'une progression de 1,6%.

Enfin, autre indicateur majeur, l'ISM d'activité dans les services pour le mois d'octobre est ressorti au dessus des attentes. Alors que le consensus Reuters anticipait en moyenne un indice à 53%, il est monté à 58,4% témoignant d'une accélération de l'activité dans les services durant le mois d'octobre.

Valeurs en hausse

Plus forte hausse du CAC40, Lafarge a bondi de 3,22%. Alors que le français dévoilera vendredi ses résultats du troisième trimestre, le titre a bénéficié de commentaires positifs sur le secteur de la construction aux Etat-Unis. Par ailleurs, Crédit Suisse estime que les résultats trilmestriels devraient refléter la croissance de l'activité dans les pays émergents.

Société Générale s'est adjugé 1,92%. Le bénéfice net de la banque a progressé de 110% au troisième trimestre à 896 millions d'euros. Le consensus tablait sur un résultat de 716 millions d'euros. En neuf mois, le groupe a déjà dépassé son objectif 2010 d'un bénéfice net de 3 milliards d'euros (le profit atteint 3,04 milliards d'euros). Pour le quatrième trimestre Frédérique Oudéa, le patron de la Société Générale, s'attend à un bénéfice net "assez similaire" à celui du troisième trimestre. Dans son sillage BNP Paribas a progressé de 0,46% et Natixis de 0,62%.

Le marché n'a finalement réagi que faiblement à l'annonce du départ de Gilles Pélisson de la tête d' Accor. Le titre du groupe hôtelier affiche une hausse de 0,47%. Le conseil d'administration du groupe a décidé de se séparer de son président pour "divergences stratégiques". Celui-ci sera remplacé par Denis Hennequin, actuel patron de McDonald's Europe. Nommé directeur général exécutif à partir du 1er décembre, il deviendra Président directeur générale d'Accor à compter du 15 janvier. De son côté Edenred, l'ancienne branche de services d'Accor, a cédé 1,74%.

Valeurs en baisse 

Avec une baisse de 2,24 %, GDF-Suez enregistre ce jour la plus forte baisse du CAC 40.  Le groupe a confirmé ses objectifs annuels lors de la présentation de ses résultats sur neufs mois. Le chiffre d'affaires progresse de 3,8 % à 60,1 milliards d'euros, tandis que l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) ressort à 11 milliards d'euros, soit une hausse de 8,8%.

Unibail-Rodamco baisse de 2,03% après la dégradation de la recommandation d'UBS . La banque conseille désormais de vendre le titre.

Hors CAC

Hermès grimpe de 2,37%. Dans un entretien accordé au Figaro, les dirigeants déclarent avoir rencontré Bernard Arnault pour lui demander de sortir du capital. Décidée à conserver le contrôle du maroquinier, la famille Hermès considère que la prise de participation de LVMH n'a rien d'amical. Le titre du géant du luxe progresse, pour sa part, de 1,13%.

A l'inverse, Nicox est la plus forte baisse du SBF120 avec un recul de 4,28 %. Ce matin, la société de biotechnologique a publié des chiffres en amélioration. Le groupe en difficulté depuis le refus, en juillet, par l'agence américaine du médicament d'homologuer son anti-inflammatoire Naproxcinod aux Etats-Unis a également annoncé un plan de réduction de coûts. Mais pour la société de bourse Aurel-BGC, qui conseille de vendre le titre, l'avenir reste tout de même incertain.

Pétrole et devise

L'euro s'est maintenu au dessus des 1,40 dollars. A la clôture de la Bourse de Paris, il s'échangeait à 1,4049 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours sont toujours à la hausse après la déclaration du ministre saoudien du pétrole selon lequel le marché s'accomoderait d'un baril à 90 dollars.
Le baril de Brent se négocie à 86,50 dollars (+1,28%) tandis que le WTI se paie 84,84 le baril (+1,12%).

 

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