Décidément le marché parisien ne semble pas déterminer à repasser à la hausse les 3.900 points, seuil au-dessus duquel il était installé depuis quatre séances avant de le franchir à la baisse mercredi.

Si dans les premiers échanges jeudi matin, l'indice phare de la Bourse de Paris s'est inscrit dans le vert, la tendance haussière a finalement fait long feu. Repassé rapidement en territoire négatif, le CAC 40 a conclu la séance de jeudi sur une légère baisse de 0,54 % à 3.867,35 points.

Dans un marché peu animé pour cause de jour férié, Paris - comme les autres places européennes - a continué jeudi de faire les frais des inquiétudes entourant les pays "périphériques" de la zone euro et notamment de l'explosion de leur taux d'emprunt sur le marché obligataire. A commencer par l'Irlande qui cristalise actuellement les craintes des investisseurs. Ceux-ci doutent de la capacité du pays à sortir de l'ornière budgétaire et à mener à bien son plan de réduction du déficit, le plus important d'Europe.

Malgré les déclarations mercredi du gouvernement irlandais pour rassurer les marchés et celles de José Manuel Barroso - le président de la Commission européenne qui a indiqué ce jour que l'Union Européenne était prête à aider l'Irlande "en cas de nécessité" - cela n'a pas empêché l'agitation. L'Irlande a vu ses taux d'emprunt à 10 ans grimper encore ce matin à un nouveau plus haut historique de 8,93 %.

Alors que mercredi le sujet avait particulièrement pesé sur le compartiment bancaire, le secteur a continué jeudi de souffrir des inquiétudes relatives aux "maillons faibles" de la zone euro.

Valeurs à la baisse

Le secteur technologique a été malmené en Bourse, jeudi. Avec une baisse de 3,41 %, STMicroelectronics enregistre ainsi la plus forte baisse du CAC 40.

Alcatel-Lucent n'est pas mieux loti avec une baisse de 2,78 %. L'équipementier télécoms accuse surtout le coup après la déception suscitée par les prévisions frileuses de Cisco, mercredi soir. L'américain qui décroche aujourd'hui en Bourse de plus de 14 %, a indiqué la veille s'attendre à une décélération de son activité en fin d'année.

Toujours en berne donc, le compartiment bancaire continue de souffrir des craintes entourant les pays "périphériques" de la zone euro. Après leur fort décrochage de la veille, Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas ont enregistré des baisses respectives de 2,36 %, 2,11% et 1,55 %.

Valeurs à la hausse

La plus forte hausse du jour revient à Technip qui s'est adjugé sur la séance 1,14 %.

Hors CAC40

Stallergène a conclu sur une légère baisse de 0,25 % après sa reprise de cotation. Le cours de l'action avait été suspendu la veille après l'annonce par Wendel de sa volonté de céder sa part de 46 % à un autre investisseur.

De son côté l'action Hermès, avec un recul de 5,22 %, a enregistré la plus forte baisse du SBF120. Des rumeurs de marché évoquent un possible retrait du titre de certains indices parisiens d'ici la fin du mois, encourageant les gérants à vendre les titres Hermès.

Par ailleurs Dexia qui a publié ses résultats trimestriels mercredi soir, a souffert comme l'ensemble des financières et a fini sur un recul de 2,58 %

Pétrole et devises

Toujours sous le coup des inquiétudes entourant les pays "périphériques" de la zone euro, l'euro continue de se déprécier face au dollar. A la clôture des marchés, l'euro s'échange contre 1,3673 dollar. Du coté du pétrole et après la réunion de l'Opep, les prix du baril sont stables. Le Brent s'échange contre 88,95 dollars (-0,02 %) tandis que les cours du WTI s'établisent à 87,86 dollars (+0,6 %).