Wall Street ne parvient toujours pas à rebondir

Les places américaines ont terminé autour de l'équilibre ce mercredi alors que les mises en chantier de logements sont tombées en octobre à leur plus bas niveau historique.
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Wall Street n'est pas parvenue à repartir de l'avant ce mercredi, au lendemain de sa pire journée en trois mois, qui a notamment vu le Dow Jones repasser quelques instants sous la barre des 11.000 points. Les marchés surveillent toujours de très près la situation en Irlande. La perspective d'un accord sur une aide de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) apaise quelque peu les craintes. En revanche, les inquiétudes liées à un durcissement politique monétaire chinoise restent vives alors que le gouvernement a réaffirmé son souhait d'endiguer la hausse des prix.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones recule de 0,14% à 11.009 points, le S&P 500 prend 0,02% à 1.179 points et le Nasdaq progresse de 0,25% à 2.476 points.

Sur le front des statistiques, les mises en chantier de logements ont touché en octobre leur plus bas niveau depuis avril 2009, avec seulement 519.000 unités en rythme annuel (-12% sur un mois). C'est nettement inférieur aux attentes des économistes, qui misaient sur 600.000 mises en chantier. Les permis de construire ont pour leur part légèrement progressé, à 550.000 unités en rythme annuel.

Par ailleurs, l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,2% en octobre, contre une hausse attendue de 0,3%. L'inflation de base, hors énergie et alimentation, est restée inchangée pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle ne s'élève qu'à 0,6% son plus faible niveau depuis la création de cette série statistique en 1957. Le consensus tablait sur un gain de 0,7%.

Du côté des valeurs, Target grimpe de 3,88% à 55,62 dollars. Le deuxième distributeur discount américain a publié ce mercredi un bénéfice net de 535 millions de dollars au troisième trimestre. Cela représente 74 cents par action, soit 6 cents de mieux que les attentes des marchés. Son chiffre d'affaires a progressé de 3% sur la période, à 15,2 milliards de dollars. Comme son concurrent Wal-Mart, Target attend un quatrième trimestre robuste. Le groupe estime que ses ventes devraient retrouver leur niveau de 2007.

Bank of America cède 2,68% à 11,62 dollars, JPMorgan perd 1,09% à 39,18 dollars et Morgan Stanley chute de 2,11% à 25,09 dollars. La Réserve fédérale a publié ce mercredi les critères que les grandes banques américaines devront remplir pour relever leurs dividendes et racheter leurs actions. En plus de prouver qu'elles pourront se conformer aux règles de Bale III, elles devront en outre passer par de nouveaux stress tests afin de mesurer leur capacité à faire face à divers scénarios pour l'économie américaine.

NetApp plonge de 6,53% à 49,25 dollars. Le spécialiste de stockage de données est sanctionné en raison de prévisions légèrement décevantes pour le titre du troisième trimestre de son exercice décalé. Le groupe table sur un bénéfice par action (BPA) allant de 48 à 50 cents, là où les analystes escomptaient 51 cents. Au deuxième trimestre, NetApp a dépassé les attentes des marchés, affichant un bénéfice net de 165 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de dollars.

Potash gagne 1,07% à 136,07 dollars. Le géant canadien de l'engrais, également coté à Wall Street, a indiqué mardi qu'il allait lancer un programme de rachats d'actions dont le montant pourra atteindre 2 milliards de dollars (soit environ 5% du capital flottant). Cette annonce intervient deux jours après l'échec de l'offre de rachat hostile lancée par BHP Billiton, qui proposait 39 milliards de dollars. Le groupe minier a jeté l'éponge après que le gouvernement canadien a refusé d'approuver cette opération.

Enfin, Dynegy gagne encore 0,80% à 5,06 dollars, au lendemain d'un bond de plus de 8%. Les actionnaires du groupe américain d'énergie doivent se prononcer ce mercredi sur l'offre de rachat de Blackstone. Le fonds de capital-investissement a relevé mardi son offre, proposant désormais 5 dollars par action, contre 4,50 dollars précédemment. Cela représente une prime de 80% sur le cours du titre avant la présentation de l'offre. Mais d'importants investisseurs de Dynegy s'opposent à cette opération, dont Carl Icahn qui juge le montant proposé insuffisant.

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