Le CAC 40 cherche toujours son équilibre

Rassuré, dans un premier temps, par la décision prise de modifier le traité de Lisbonne afin de créer un fonds de secours permanent, le marché a ensuite été rattrapé par les craintes sur les dettes souveraines. A la clôture, le CAC 40 affichait un repli de 0,54 % à 3.867,35 points.
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La hausse du début de séance n'a pas tenu. L'optimisme né de la décision des pays de l'Union européenne de modifier le traité de Lisbonne afin de créer le fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro, s'est effacé devant le retour des craintes sur les dettes souveraines. Oscillant autour de ses niveaux de la veille, le CAC 40 a finalement opté pour la baisse dans le sillage de Wall Street. A la clôture, le repli était de 0,54 % à 3.867,35 points.

Caractérisés par l'arrivée à échéance de différentes options et contrats à terme, les troisièmes vendredis de chaque fin de trimestre, dits des "quatre sorcières", sont souvent en baisse. Les investisseurs doivent en effet anticiper le mois suivant, qui plus est premier mois de l'année à venir.

Dans ce contexte déstabilisant, la décision des dirigeants de l'Union Européenne, ainsi que les bons chiffres américains ont certes soutenu la tendance. Mais dans l'attente des détails du futur mécanisme pour gérer les futures crises, les craintes sur les dettes souveraines sont restées vives, et ce d'autant plus que Moody's a annoncé avoir dégradé de cinq crans (AA2 à Baa1) la note de l'Irlande et placé sous surveillance négative la Grèce. Dans un tel contexte, les valeurs financières ont été, de nouveau, sous pression.

Sur le plan statistique, l'indice du Conference Board, indicateur de l'évolution de l'économie des Etats-Unis pour les 3 prochains mois, a gagné 1,1% en novembre, son gain le plus élevé depuis mars et sa cinquième hausse consécutive mensuelle.

Valeurs en baisse

Principal contributeur au repli, le secteur bancaire.  Crédit Agricole a reculé de 2,51 %, BNP Paribas de 1,74 %, Natixis de 1,42 % et Axa de 0,67 %. Société Générale (-0,94 %) n'a pas bénéficié de l'annonce d'un accord pour porter sa participation de 60% à 80 % dans la banque russe VTB.

Sanofi Aventis (-1,10 %) a annoncé la signature d'un accord mondial de recherche et développement avec l'allemand Merck, en vue de mener conjointement des recherches qui pourraient donner naissance à de nouveaux traitements anticancéreux ciblés.

Schneider Electric (-0,47 %) n'a pas profité du relèvement de conseil de Nomura. La banque est passée de "neutre" à "achat" sur le titre. Son objectif de cours est de 135 euros contre 105 précédemment.

Valeurs en Hausse

ArcelorMittal (+2,58 %) s'est adjugé la plus forte progression du CAC 40. Le titre bénéficie toujours du projet de scission de sa branche d'acier inoxydable, rebaptisée Aperam,  en vue d'une introduction en Bourse/  L'opération, dont les détails ont été publiés hier, est prévue dans le courant du premier semestre 2011.

Cap Gemini (+ 1,81 %) a été porté par les estimations de chiffre d'affaires de son concurrent Accenture. Ce dernier estime que ses revenus du deuxième trimestre, qui sera clos fin février, se situeront dans le haut de la fourchette du consensus.

Hors CAC

JC Decaux (+2,82 %) a été tiré par l'annonce du développement de son portefeuille publicitaire à Nankin au japon. Le groupe a signé un contrat de 13 ans pour gérer les espaces publicitaires de la ligne 1 et 2 du métro de Nanjing.

Eurazeo a progressé de 0,49 %. Gilbert Saada, co-responsable de l'équipe d'investissements et membre du directoire, va quitter la société le 1er janvier.

Seloger.com (+0,74 %) a indiqué son intention de doubler son résultat net d'ici quatre ans, ce qui représenterait une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 20%. Cette nouvelle intervient alors que  l'Autorité des marchés financiers (AMF) a indiqué que l'offre d'achat d'Axel Springer sur le site internet d'annonces immobilières était prorogée jusqu'à nouvel avis.

Ingenico a été suspendu de cotation à la demande de la société. Un communiqué est attendu.

Devise et pétrole

L'euro est revenu sous le seuil des 1,32 dollar. A la clôture de la place parisienne un euro s'échangeait contre 1,315 dollar.

Le marché du pétrole s'affichiait en hausse. Le baril de brent de la mer du nord s'échangeait contre 91,69 dollars (+0,31 %) tandis que le WTI vaut 87,95 dollars (+0,44 %)

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