Les journées se suivent et se ressemblent à la Bourse de Paris. Après deux séances de hausse qui ont vu successivement l'indice parisien effacer son plus haut absolu de 2010 et par ailleurs s'installer au-dessus des 4.100 points, celui-ci a longtemps hésité avant de se déterminer sur l'orientation à prendre. Au final, sous le coup de prises de bénéfices, le CAC 40 a terminé sur un repli de 0,43 % à 4.90,74 points.

Une tendance baissière qui a surtout été hésitante une bonne partie de la séance de mercredi. En effet, par sept fois l'indice parisien est repassé en territoire positif. Une hésitation qui tient à la fois à l'absence de nouvelles sur le front macro-économique, à l'ouverture en baisse des marchés américains et par ailleurs à la bonne qualité (dans l'ensemble) de la batterie de résultats délivrés ce jour par les entreprises françaises. Souvent satisfaisants, ces résultats ont dans la plupart des cas battu le consensus des analystes.

Mais cela n'a pas suffit. Certains secteurs comme celui de l'automobile ont fait les frais de prises de bénéfices à l'occasion des résultats annuels de PSA Peugeot Citroën.

Une fois encore, cette surenchère des chiffres du côté des entreprises est venue compenser l'absence de nouvelles sur le front macro-économique. Le discours de Ben Bernanke, le président de le Réserve fédérale américaine, devant la commission budgétaire de la chambre des représentants n'ayant eu aucun incidence finale sur la tendance du jour.

Valeurs en hausse

La plus forte hausse a été signée par Suez Environnement (+ 4,41%). Le groupe de services aux collectivités a profité de la publication de ses résultats annuels. Le numéro deux mondial du secteur a vu son résultat net part du groupe bondir de 40 % à 565 millions d'euros. Surtout, les investisseurs ont salué la clarté des perspectives annoncées par Suez Environnement. Pour 2011 les objectifs sont effectivement clairs avec des hausses d'au moins 5% de son chiffre d'affaires et d'au moins 10% de son résultat brut d'exploitation (RBE), à changes constants, par rapport à 2010. Mais également un résultat net part du groupe supérieur à 425 millions d'euros, un cash flow libre au moins égal à celui de 2010 et une dette financière nette/RBE aux alentours de trois fois à la fin de l'année.

Dans son sillage, Suez Environnement a également entraîné son concurrent Veolia qui, avec une progression de 2,48 %, a enregistré la troisième plus forte hausse du CAC 40.

Valeurs en baisse

A l'inverse, la plus forte baisse de l'indice parisien est revenu à PSA Peugeot Citroën qui, après sa forte hausse la veille, a enregistré mercredi la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 4,46 %. En soi, le titre n'a pas profité de l'annonce d'un retour aux bénéfices l'an dernier avec un résultat net part du groupe de 1,13 milliard d'euros. Alors que ces bons résultats étaient en grande partie anticipés par le marché, les investisseurs ont été déçus par le faible niveau des marges du constructeur.

Dans son sillage, Michelin a reculé de 1,80 % et Renault de 1,65 % soit respectivement les troisième et quatrième plus fortes baisses du CAC 40.

Sanofi-Aventis a cèdé 1,56 %. Un repli qui intervient alors que le groupe a fait état d'un bénéfice net de 1,83 milliard d'euros en baisse de 9,7 % (à taux de change constants) sur le quatrième trimestre de son exercice. En outre le laboratoire a prévenu qu'il s'attendait une baisse de 5 à 10 % de son bénéfice net par action pour 2011. Enfin les investisseurs tendent à montrer une certaine impatience concernant le dossier Genzyme pour lequel Sanofi a indiqué que les discussions progressaient et que toutes les options restaient « sur la table ».

Hors CAC 40

Après sa forte hausse de la veille (+17,33 %), Euro Disney a une nouvelle fois caracolé en tête des plus fortes hausses du SRD. Le titre qui s'est adjugé jusqu'à 30,49 % en séance, s'est apprécié au final de 24 %. Toujours porté par son chiffre d'affaires la veille, le titre a profité par ailleurs des bons résultats publiés par le groupe Walt Disney, mardi soir.

A l'inverse, avec un recul de plus de 8,54 %, Pages Jaunes a enregistré la plus forte baisse du SBF 120. Le groupe a fait état d'une nouvelle contraction de son chiffre d'affaires en 2010, la progression de ses activités sur internet n'ayant pas permis de compenser la baisse des ventes des annuaires imprimés.

Pétrole et devises

De son côté, la devise européenne s'appréciait légèrement face au billet vert à la clôture des marchés. A 18h00, un euro s'échangeait contre 1,371 dollar. Pour leur part, les cours du pétrole progressaient légèrement. Le baril de brent de la mer du Nord s'appréciait de 0,86 % à 100,77 dollars tandis que celui du WTI s'échangeait contre 86,94 dollars (+ 0,01 %).