Après la forte baisse de la veille, le marché parisien a montré mardi de vélléités de rebond. L'indice vedette de la place parisienne a conclu sur une légère hausse de 0,25 % à 3.916,88 points. Une tendance haussière sans grande conviction si l'on sait que les volumes échangés n'ont pas excédé les 3 milliards d'euros.

Du reste, les investisseurs ont semblé vouloir repartir de l'avant après le nouvel accès de fièvre de lundi sur le sujet de la dette souveraine des pays dits "périphériques" de la zone euro et l'abaissement de la perspective de la dette belge de "stable" à "négative" par l'agence de notation Fitch, lundi soir.

Ce sursaut d'optimisme a notamment été entretenu par la publication d'indicateurs économiques encourageants. Notamment en Europe où l'indice Ifo, baromètre du climat des affaires en Allemagne, est resté stable en mai, là où les analystes l'attendaient en recul.

Une nouvelle qui a permis de compenser la baisse plus importante que prévu des commandes à l'industrie en zone euro sur le mois de mars, selon les données officielles d'Eurostat. Cette baisse est notamment marquée par une chute de la demande pour les biens de consommation courante et les biens d'équipement.

Les investisseurs ont surtout apprécié l'annonce d'une nouvelle progression en avril des ventes de maisons neuves aux Etats-Unis, ce pour le deuxième mois d'affilée. Un chiffre d'autant plus encourageant qu'il intervient après une série de statistiques moroses dans l'immobiler outre-Atlantique.

Valeurs en hausse

La plus forte hausse du CAC 40 est revenue à PPR avec un gain de 2,26 %. Plus généralement les valeurs cycliques ont été à l'honneur à l'image de Michelin (+1,94 %), LVMH (+1,42 %), Air Liquide (+1,15 %), Arcelormittal (+1,12 %), ou encore Renault (+1,12 %).

De son côté, prorfitant de la forte hausse des cours du pétrole, Technip s'est octroyé 2,13 %, enregistrant à cette effet la deuxième plus forte hausse de l'indice parisien.

Valeurs en baisse

La plus forte baisse est revenue à Natixis qui a cédé 1,54 %.

Danone n'était pas mieux loti avec un recul de 1,40 %. Un repli à mettre au compte de la journée investisseurs que tenait ce jour le groupe agroalimentaire à Evian, la première depuis un et demi. A cette occasion, le groupe s'est refusé à revoir à la hausse ses prévsions pour l'année en cours ce qui n'a pas été du goût des investisseurs.

Hors CAC

La plus forte hausse du SRD  est revenue à Delachaux qui s'est apprécié de 4,24 % alors que le fonds CVC Capital Partners a indiqué lundi soir être entré en négociations exclusives avec deux des branches de la famille Delachaux en vue de la reprise conjointe - aux côtés de la troisième branche familiale - des participations détenues dans les sociétés Sodelho Sogrepar, holdings de contrôle de l'équipementier spécialisé dans le secteur ferroviaire.

La plus forte hausse du SBF 120 a été enregistrée par Safran (+3,43 %) qui a profité d'un revirement de Credit Suisse qui est passé de "sous-performance" à "surperformance" sur la valeur.

Arkema (+ 3,09 %) a bénéficié d'un relèvement de recommandation de la part de HSBC qui est passé de "neutre" à "surpondérer" sur le titre et porté son objectif de cours de 70 à 86 euros.

Pétrole et devises

Sur le marché des changes, la monnaie unique continuait de s'apprécier face au billet vert. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,409 dollar.

Dans le même temps, les prix du pétrole étaient forte hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord s'appréciait de 2,22 % à 112,29 dollars tandis que le WTI prenait 1,85 % à 99,53 dollars.