Wall Street reste est repartie à la baisse ce jeudi , malgré les résultats solides de JPMorgan et des statistiques macro-économiques meilleures qu'attendu. Mais les marchés ont été refroidis par les propos de Ben Bernanke. Le président de la Réserve fédérale a écarté toute mesure de soutien à l'économie dans un avenir proche, revenant sur ses déclarations de la veille, qui avaient rassuré les investisseurs.

A la clôture, le Dow Jones recule de 0,44% à 12.437 points, le Nasdaq cède 1,22% à 2.763 points et le S&P 500 perd 0,67% à 1.309 points.

Sur le front des statistiques, le nombre des inscriptions au chômage a légèrement reculé la semaine dernière, pour tomber à 405.000. Les économistes attendaient 415.000 demandes, contre 418.000 la semaine précédente (chiffre révisé à la baisse). Par ailleurs, la moyenne mobile sur quatre semaines affiche également un repli mais le nombre de chômeurs indemnisés a progressé.

Par ailleurs, les ventes au détail ont augmenté de 0,1% en juin alors qu'elles étaient attendues en baisse de 0,1%.  Les ventes au détail hors automobile sont restées inchangées le mois dernier. Enfin, les prix à la production ont reculé de 0,4% en juin. Il s'agit du recul le plus marqué depuis février 2010. Les économistes anticipaient une baisse des prix de 0,2%. Sur un an, ils restent en hausse de 7%.

Du côté des valeurs, JPMorgan progresse de 1,84% à 40,35 dollars. La deuxième banque américaine a fait mieux que prévu au deuxième trimestre. Elle a affiché un bénéfice net de 5,4 milliards de dollars sur la période. Cela représente 1,27 dollar par action, contre un consensus de 1,21 dollar. Le produit net bancaire a progressé de 7% à 27,4 milliards de dollars. Il est également supérieur aux attentes.

ConocoPhillips prend 1,63% à 75,61 dollars. La troisième compagnie pétrolière américaine a annoncé jeudi que sa structure serait divisée en deux sociétés autonomes et cotées, l'une d'elles regroupant la distribution et le raffinage, l'autre l'exploration et la production. Cette séparation devrait être achevée au premier semestre 2012. Cette opération, saluée par les investisseurs, ne nécessite pas l'approbation des actionnaires.

Enfin, Southern Union prend 4,37% à 43,42 dollars après une nouvelle surenchère de Williams (+1,08% à 29,10 dollars) pour le racheter. Le groupe propose désormais 44 dollars par action pour acquérir l'opérateur de gazoducs. C'est 10% de plus que l'offre rivale présentée début juillet par Energy Transfer (-1,56% à 44,08 dollars).