Le CAC 40 repart à la baisse après le PIB allemand

Pénalisée par la croissance molle outre-Rhin et en zone euro, la Bourse de Paris évolue dans le rouge à la mi-séance et marque ainsi un coup d'arrêt au léger rebond entamé vendredi dernier. Les investisseurs suivront de près le sommet franco-allemand prévu cette après-midi, au sujet de la dette en zone euro.
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A quelques heures de la réunion franco-allemande, le marché semble douter à nouveau de la capacité des Etats membres de la zone euro pour endiguer la crise de la dette souveraine. Et ceci, alors que la locomotive allemande affiche des signes de ralentissement. Le CAC 40 perd ainsi à la mi-séance 1,34% à 3.195,70 points.

La légère embellie entamée vendredi dernier n'a pas suffi à dissiper tous les doutes suscités par la crise de la dette souveraine des deux côtés de l'Atlantique. Dans un nouveau geste visant à rassurer les marchés, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se rencontreront cette après-midi à l'Elysée. Certes, la réunion franco-allemande était déjà prévue depuis le sommet européen du 21 juillet dernier, au cours duquel les pays de la zone euro se sont mis d'accord sur un deuxième plan d'aide à la Grèce et la réforme du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais dans le contexte actuel, marqué par un regain de la défiance envers la France, la rencontre prend un tour très différent. Officiellement le président français et la chancelière allemande devront aborder la « reforme de la gouvernance de la zone euro ». Mais il est difficile de penser qu'ils ne débattront pas, de manière plus large, sur la crise de la dette souveraine en zone euro.

Pourtant, pas questions pour l'Allemagne de chercher une solution sortie à la crise en acceptant la création des Euro-obligations. Une conférence de presse est attendue aux alentours de 18h30.

Dans ce contexte de défiance, la Banque centrale européenne a montré sa puissance de feu. L'institution de Francfort a dévoilé lundi que depuis la réactivation de son programme de rachat d'obligations. Elle a déjà dépensé 22 milliards d'euros en titres européens. Une mesure qui a soulagé considérablement les rendements à dix ans des obligations souveraines italiennes et espagnoles.

Mais avant la réunion franco-allemande, les investisseurs ont déjà été refroidis par le chiffre de la croissance outre-Rhin et en zone euro. Dévoilé ce matin, le PBI allemand n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre, alors que les analystes tablaient sur une progression de 0,4%. La croissance française au deuxième trimestre, publiée la semaine dernière, était retombée à zéro.

Le ralentissement franco-allemand a sans doute affaibli la croissance en zone euro, dévoilée mardi par l'agence Eurostat. Au deuxième trimestre, le PIB des 17 pays de la zone euro n'a augmenté "que" de 0,2%, alors que les économistes interrogés par Reuters s'attendaient, en moyenne, à une progression de 0,3%.

De quoi alimenter la défiance des investisseurs, qui suivront de près la publication des chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis, dans l'après-midi.

Sur le front des valeurs, tous les titres sont dans le rouge, à quelques exceptions près, comme Alcatel-Lucent (+1,78%). L'équipementier télécoms français profite de l'annonce du rachat de Motorola Mobility par Google, qui laisse espérer que le secteur de la téléphonie mobile pourrait bien se porter au second semestre. Les autres valeurs technologiques, comme Cap Gemini (-1,52%) limitent les pertes. Tout comme les défensifs : Pernod Ricard ne "perd" que 0,62 et Danone gagne 0,14%.

Renault (4,10%) signe la plus forte chute de la cote. D'autres valeurs du secteur automobile comme Michelin (-2,68%), sont également à la traîne. Plus largement, les valeurs cycliques, comme ArcelorMittal (-2,88%) et Lafarge (-1,57%), subissent également des craintes sur la croissance économique mondiale.

Du côté des devises, l'euro perd du terrain face au billet vert et vaut 1,437 dollar. Les cours du pétrole évoluent dans le rouge. Aux alentours de 12h30, le Brent de la Mer du Nord perd 0,83% à 108,91 dollars tandis que le WTI recule de 1,01% à 86,94 dollars.

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