Le CAC 40 sauve les 3.200 points

Pénalisée par une croissance molle en zone euro, la Bourse de Paris a signé une nouvelle baisse, et marque un coup d'arrêt au léger rebond entamé vendredi dernier. Pour autant, la publication des statistiques macroéconomiques solides aux Etats-Unis l'a permis de limiter les pertes. Les investisseurs attendent avec impatience la conférence de presse de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, après le sommet franco-allemand.
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Dans un marché toujours volatile, rendu encore plus fébrile après l?annonce d?une quasi-stagnation en Allemagne, la Bourse de Paris a réussi a limiter les pertes, soutenue par des statistiques macroéconomiques américaines. Après une ouverture en nette baisse, qui l?a vu percer le seuil physiologique des 3.200 points, le CAC 40 a refreiné sa chute. L?indice vedette de la place parisienne a ainsi terminé sur une baisse de 0,25% à 3.217,17 points.

A quelques heures de l?issue du sommet franco-allemand, le marché semble douter de la capacité des Etats membres de la zone euro à parler d'une même voix pour endiguer la crise de la dette souveraine. Dans un nouveau geste visant à rassurer les marchés, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés cette après-midi à l'Elysée. Certes, la réunion franco-allemande était déjà prévue depuis le sommet européen du 21 juillet dernier, au cours duquel les pays de la zone euro se sont mis d'accord sur un deuxième plan d'aide à la Grèce et la réforme du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais dans le contexte actuel, marqué par un regain de la défiance envers la France, la rencontre prend un tour très différent. Officiellement le président français et la chancelière allemande devront aborder la « reforme de la gouvernance de la zone euro ». Mais il est difficile de penser qu'ils ne débattront pas, de manière plus large, sur la crise de la dette souveraine en zone euro. Une conférence de presse est attendue aux alentours de 18h30.

Mais avant la réunion franco-allemande, les investisseurs avaient déjà été refroidis par les chiffres de la croissance outre-Rhin et en zone euro. Dévoilé ce matin, le PBI allemand n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre, alors que les analystes tablaient sur une progression de 0,4%. La croissance française au deuxième trimestre, publiée la semaine dernière, était retombée à zéro.

Le ralentissement franco-allemand a sans doute affaibli la croissance en zone euro, dévoilée mardi par l?agence Eurostat. Au deuxième trimestre, le PIB des 17 pays de la zone euro n?a augmenté "que" de 0,2%, alors que les économistes interrogés par Reuters s?attendaient, en moyenne, à une progression de 0,3%.

Dans ce contexte de défiance, des statistiques macroéconomiques américaines sont venues conforter les investisseurs. D?abord la production industrielle, qui affiche en juillet une progression de 0,9%, soit la plus forte hausse depuis décembre. Ensuite, les mises en chantier, qui ont reculé moins que prévu en juillet. Encore une bonne surprise : l?agence de notation Fitch a confirme le triple A attribué à la dette des Etats-Unis, un peu plus d?une semaine après la dégradation de Standard & Poor?s.

Sur le front des valeurs, la plupart de titres ont terminé dans le rouge, à quelques exceptions près, comme Alcatel-Lucent (+2,32%). L'équipementier télécoms français a profité de l'annonce du rachat de Motorola Mobility par Google, qui laisse espérer que le secteur de la téléphonie mobile pourrait bien se porter au second semestre. Les autres valeurs technologiques, comme Cap Gemini (-0,10%) ont limité les pertes. Du côté des profils défensifs,  Danone a gagné 1,98%.

Pour sa part, Veolia Environnement (-4,16%) a signé la plus forte chute de la cote, suivi de près par ArcelorMittal (-4,14%). Les valeurs du secteur automobile ont été fortement attaquées : Renault a perdu 1,97%, Peugeot 1,86% et Michelin 0,77%. Plus largement, les valeurs cycliques, comme Lafarge (-1,27%), subissent également des craintes sur la croissance économique mondiale.

Du côté des devises, l'euro perd du légèrement du terrain face au billet vert et vaut 1,440 dollar. Les cours du pétrole évoluent également dans le rouge. Aux alentours de 18h, le Brent de la Mer du Nord perd 0,19% à 109,62 dollars tandis que le WTI lâche 0,41% à 87,34 dollars.

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