Rien ne va plus pour Partouche

Groupe Partouche poursuit sa dégringolade sur des plus bas historiques après la publication, la semaine dernière, d'un chiffre d'affaire annuel 2010-2011 mettant en lumière une dégradation de tendance lors du quatrième trimestre.
Copyright Reuters

Elle semble loin l'époque où Groupe Partouche pouvait encore se permettre de refuser des offres de rachat à plusieurs centaines de millions d'euros comme celle formulée, quatre ans plus tôt, par le promoteur immobilier Michel Ohayon qui proposait de prendre le contrôle du groupe sur la base de 21,5 euros par action. Isidore Partouche - fondateur du groupe éponyme - réclamait alors 23 euros et pas un centime de moins.Entre temps, les règles du jeu ont changé. Interdiction de fumer dans les lieux publics, crise financière, légalisation des jeux en ligne...

Depuis la valeur est retombée jusqu'à moins de 1 euro - à 99 centimes le 15 décembre - et ne cesse d'être attaquée en Bourse. Le titre s'est effondré de 14,39% jeudi dernier, de 3,54% vendredi et encore de 3,7% ce lundi à mi-séance.

Sur l'année, la chute du titre,  qui se négocie 11 fois les bénéfices anticipés pour 2012 par le consensus Factset, dépasse désormais 43%. A l'origine du plongeon, la publication du chiffre d'affaires de l'exercice 2010-2011 clos le 31 octobre.

D'une année sur l'autre, le groupe a enregistré une baisse de 2,9% de son chiffre d'affaires annuels (-0,8% hors produit exceptionnel), à 464,3 millions d'euros. Une résistance face à une conjoncture difficile qui mérite d'être relativisée. Comme le note Gilbert Dupont, "le quatrième trimestre (août à octobre) montre une dégradation sensible de tendance tant en France qu'à l'étranger ". Sur la période, impactés par le contexte économique, les revenus ont décru de 6,7%.

Cette  situation provoque un manque de visibilité accru quant aux perspectives d'activité pour 2011-2012  et a amené Groupe Partouche à initier des mesures correctrices dans la gestion de ses établissements. Notamment en matière de coûts et d'investissements, précise le communiqué de la société.

"Compte tenu de l'environnement économique peu favorable, nous ne nous référons plus dans notre modèle d'évaluation aux ratios de la transaction sur le Groupe Barrière", explique Gilbert Dupont qui a sortie le titre de sa liste de valeurs favorites Smallcaps. Dorénavant à accumuler contre acheter, le courtier a abaissé son objectif de cours de 2,8 euros à 1,63 euro.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.