Wall Street met fin à cinq semaines consécutives de hausse

Les marchés américains ont été pénalisés ce vendredi par l'absence d'un accord définitif dans le dossier grec.
Copyright Reuters

 Wall Street a reculé de plus de 0,5% vendredi, le S&P 500 accusant de ce fait sa première baisse hebdomadaire en six semaines en raison de l'absence d'un accord définitif dans le dossier grec.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 0,69%, soit 89,23 points, à 12.801,23. Le S&P-500, plus large, a perdu 9,31 points, soit 0,69%, à 1.342,64. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 23,35 points (-0,80%) à 2.903,88.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow accuse un repli de 0,5%, le S&P 500 de 0,2% et le Nasdaq de 0,06%. Depuis le début de l'année, le S&P, indice de référence des gérants de fonds, affiche encore une progression de quelque 6,5%, évoluant à un plus haut de sept mois.

L'ensemble des indices sectoriels S&P ont terminé en baisse de vendredi, avec un recul de notamment 1,00% pour celui regroupant les valeurs financières et de 1,76% pour celui des actions liées aux matières premières.

L'indice de volatilité VIX du CBOE, surnomme "indice de la peur" de Wall Street, a bondi de 11,54%, sa plus forte hausse en pourcentage en trois semaines.

Cela fait des mois que les investisseurs attendent que les conditions soient réunies pour que la Grèce puisse enfin bénéficier du deuxième plan d'aide, défini en octobre, de 130 milliards d'euros, qui est indispensable pour éviter un défaut désordonné du pays.

Les trois partis de la coalition gouvernementale ont entériné jeudi le nouveau plan de rigueur réclamé par les bailleurs de fonds internationaux pour débloquer l'aide mais l'Eurogroupe a réclamé dans la soirée des garanties supplémentaires sur la mise en oeuvre de ces mesures.

Le Parti socialiste grec (Pasok) a appelé ses élus à soutenir le plan de rigueur. Mais la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères a présenté sa démission afin de protester contre les mesures d'austérité.

"C'est toujours la Grèce. Ceci étant dit, le marché actions vient de connaître un incroyable cycle de hausse, il n'est pas anormal qu'il y ait un repli", a estimé Tom Schrader, chargé du trading actions chez Stifel Nicolaus.

Certains analystes vont dans le même sens en disant que la baisse de ce vendredi n'est qu'un pause dans une tendance haussière.

"Si l'on se place d'un point de vue technique, le marché est tout feu tout flamme (...) je ne serai pas surpris de voir le S&P 500 atteindre les 1.425-1.450 points au cours du premier semestre", a dit pour sa part Bruce Zaro (Delta Global Asset Management)

Selon Bruce Zaro, 80% des actions traitées sur le New York Stock Exchange évoluent à un niveau supérieur à la moyenne mobile sur 200 jours, ce qui est un signe d'un marché surévalué.

Outre la Grèce, les investisseurs ont également été plombés par le fait que le moral des consommateurs américains a baissé plus que prévu en février sur des inquiétudes relatives à leurs perspectives de revenus.

Du côté des valeurs, le titre LinkedIn a bondi de 17,8% à 89,96 dollars après que le site de réseau social professionnel a annoncé des prévisions supérieures aux attentes, ce qui a conduit au relèvement de l'objectif de cours de trois courtiers.

L'action Expedia a cédé 1,81% à 33,54 dollars après que l'agence de voyage en ligne a annoncé jeudi après la clôture des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes financiers.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.