La Bourse de Paris en baisse (-1,40%) dans un marché inquiet

Les pertes s'accentuaient à la Bourse de Paris mercredi à mi-journée (-1,40%), dans un marché rattrapé par les inquiétudes sur la zone euro et nerveux également avant le premier tour de la présidentielle française.
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A 12h50, l'indice vedette qui avait commencé la séance sur une faible baisse, affichait un net repli de 1,40%. Il cédait 45,92 points pour s'inscrire à 3.246,51 points dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros.

Le rebond de mardi (+2,72%) est vite oublié alors que les inquiétudes sur la zone euro reprennent du terrain, souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. Pour preuve l'ensemble des places boursières européennes perdent du terrain, fait-il remarquer. Le marché parisien commence également à être affecté par la proximité de la présidentielle française à quelques jours du premier tour.
Les investisseurs étrangers s'interrogent notamment sur la politique que pourrait mener le candidat socialiste François Hollande, actuellement en tête dans les sondages, a ajouté M. de Villepion. "Quelles seront les mesures d'austérité prises pour rassurer les investisseurs, comment vont évoluer les relations France-Allemagne (...). Autant de questions qui ajoutent à l'incertitude du marché", a-t-il poursuivi.

Dans ce contexte les bons résultats des sociétés américaines ne font pas le poids, souligne-t-on dans les salles de marché. "L'aversion au risque et un redressement des marchés n'est à prévoir que cet été, une fois notamment le cycle électoral français achevé", résume le courtier CM-CIC. Enfin l'Espagne reste au centre des préoccupations, et l'annonce d'un niveau record des créances douteuses des banques espagnoles a ajouté aux inquiétudes et directement pesé sur le secteur bancaire français.

Les banques s'inscrivaient parmi les plus fortes baisses de la cote, pénalisées par les incertitudes en zone euro et également par les interrogations sur la présidentielle française: Société Générale perdait 3,20% à 17,95 euros, Crédit Agricole lâchait 3,93% à 3,83 euros et BNP Paribas abandonnait 1,95% à 30,38 euros. Eiffage cédait 3,21% à 26,37 euros, après des résultats contrastés sur son activité de trafic autoroutier.

Les valeurs sensibles à l'évolution de la conjoncture étaient en repli comme les groupes de construction avec Bouygues qui perdait 3% à 21,03 euros et Lafarge (-2,92% à 27,14 euros), et les valeurs automobiles comme Peugeot (-3,88% à 9,73 euros).

Parmi les hausses, on note NicOx, valeur toujours très volatile et qui prenait 6,16% à 3,02 euros. Danone progressait de 0,81% à 53,51 euros après le relèvement de sa recommandation par Citigroup qui est passé à "acheter" contre "neutre" auparavant.
Les autres titres du secteur agroalimentaire suivaient à la hausse avec Remy Cointreau (+0,85% à 79,57 euros), Pernod Ricard (+0,59% à 78,66 euros).
Après un début de séance dans le vert, Accor cédait du terrain (-0,06% à 25,82 euros).

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Commentaire 1
à écrit le 18/04/2012 à 22:48
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Contrairement aux affirmations de Nicolas Sarkozy, la crise financière est loin d'être finie. La seule hypothèse de sa participation au second tour est un facteur d'inquiétude pour les investisseurs car n'a ni la capacité de relancer l'économie franç...

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