La semaine passée, la plate-forme de Cloud Computing, ServiceNow s'est introduite avec succès sur le Nasdaq. Les premières négociations se sont déroulées au prix de 23,66 dollars soit 31,4% au-dessus du prix d'introduction des actions, qui était de 18 dollars. Cette opération qui a donc mis un terme à plusieurs longues semaines de torpeur sur le marché des IPO américaines, l'opération Facebook ayant plus que refroidi les ardeurs des sociétés postulantes à une entrée en Bourse...

 C'est que plusieurs introductions en Bourse, pour plus de 8 milliards d'euros au total, ont été reportées ou annulées dans le monde au deuxième trimestre, en raison de la crise en zone euro et des inquiétudes sur la croissance, a récemment indiqué le cabinet PricewaterhouseCooper (PwC). De nombreuses entreprises ont tempéré leurs ardeurs, « au vu des inquiétudes de plus en plus fortes quant à la croissance économique mondiale, en particulier en Chine, mais également en raison de la crise de la dette qui se poursuit dans la zone euro », selon l'étude de PwC.

Kayak devrait naviguer sur les eaux du Nasdaq

Ce constat qui est loin d'être enthousiasmant, ne va pas empêcher Kayak de retenter à nouveau sa chance pour entrer en Bourse. Mais cette fois, le site de voyages considère que l'humeur actuelle des marchés lui offre une bonne fenêtre de tir. Le 19 juillet, si tout se passe pour le mieux, Kayak devrait naviguer sur les eaux du Nasdaq. Fondée en 2004, la société tente depuis...deux ans de s'introduire en Bourse. Battu mais pas abattu par un contexte économique des plus moroses et l'introduction ratée du réseau social de Mark Zuckerberg, Kayak vient de publier les détails de l'opération et va commencer son « roadshow ». Le site de voyages en ligne prévoit de céder 3,5 millions de titres entre 22 et 25 dollars pièce. Au premier trimestre, Kayak a enregistré un chiffre d'affaires de 73,3 millions de dollars, en hausse de 39 %, pour un résultat net de 4,1 millions de dollars.

Palo Alto Networks est l'autre société qui attend tranquillement au portillon des introductions. La société de sécurité sur Internet, souhaite lever 229 millions de dollars sur le New York Stock Exchange. Elle n'est toutefois pas la seule à vouloir se frotter aux marchés financiers. L'éditeur de solutions de remédiation Splunk et le fabricant de mémoires flash Violin Memory sont également dans les starting-blocks. Mais il n'y a pas que les sociétés « high tech » qui sont tentées par une aventure boursière.

Une société mythique fondée en 1946 par Leo Fender

Fender, le mythique fabricant américain de guitares, veut également entrer en Bourse pour y lever jusqu'à 200 millions de dollars. Le groupe a annoncé avoir déposé un document auprès de la commission des opérations de Bourse américaine (SEC), dans l'optique de lever des fonds « dès que possible ». Le fabricant de guitares compte « utiliser environ 100 millions de dollars des recettes obtenues grâce à cette entrée en Bourse » pour rembourser une partie de ses dettes. Reste plus qu'à obtenir l'aval du gendarme boursier américain pour déterminer le nombre et le prix des actions mises en vente. Fender enregistré un chiffre d'affaires de 700,6 millions de dollars de l'exercice 2011. Fondée en 1946 par Leo Fender, Fender a compté parmi ses fidèles des grands noms du rock comme Eric Clapton, Keith Richards, George Harrison, Jimi Hendrix, Mark Knopfler et Bruce Springsteen. Une introduction en Bourse qui ne va pas manquer de faire trembler les murs de Wall Street ! 

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