CGGVeritas profite de la remontée du baril

A 20 euros, le titre CGGVeritas évolue au milieu d'une fourchette comprise entre 13 et 25 euros sur les trois derniers millésimes. Avec un cours du baril qui reprend de la vigueur, le titre pourrait s'extraire de cette zone... si les inquiétudes sur le front macroéconomique se réduisent. Et ainsi renouer avec les 30 euros, un niveau de cours qui n'a plus été observé depuis 2007/2008.

 100 dollars le baril de Brent. Le cours du pétrole de la Mer du Nord est enfin remonté, entraînant dans son sillage celui de CGGVeritas, après quelques séances de franche consolidation. Mis à part le trou d'air qu'a connu l'or noir avec un baril qui s'est déprécié de 20 % en quatre mois, les derniers résultats du spécialiste des pétroliers spécialisé dans les équipements et les études sismiques ont agréablement surpris la communauté financière.
Les résultats des trois premiers mois, une période de l'année traditionnellement peu faste pour CGGVeritas, ont en effet été meilleurs que prévu. La perte nette, qui se montait à 37 millions de dollars il y a un an a été abaissée à 3 millions de dollars. L'endettement est un des gros points noirs du groupe, un lourd fardeau hérité de la reprise de l'américain Veritas en 2006. Si cette emplette a permis à CGGVeritas de prendre la pôle position des acteurs de l'industrie des services et les équipements sismiques, elle a considérablement plombé les comptes du groupe, sous le coup d'importantes charges financières liées à cet achat. La dette du groupe s'élevait encore à 1,4 milliards de dollars en fin d'année 2011.

Sercel, l'atout majeur du groupe

Sans pour autant éluder la question de l'endettement, il convient tout de même de s'attarder sur les points positifs de CGGVeritas. A l'issue du premier trimestre 2012, le carnet de commandes a enregistré une hausse de 28% alors que résultat opérationnel a quant à lui augmenté à 54 millions de dollars contre 33 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires de 787 millions de dollars. Des bons chiffres sont une fois de plus à mettre au crédit de la filiale Sercel, leader mondial des capteurs. Si Sercel ne compte pour un tiers environ dans les ventes du groupe, mais, avec sa marge opérationnelle de 33% elle représente les deux-tiers du groupe. Le taux de marge d'exploitation de CGGVeritas a ainsi plus que doublé, à 7 %. Aussi, le groupe explique avoir bénéficié notamment des perspectives de reprise de l'exploration pétrolière dans le golfe du Mexique, dans un contexte où les prix du pétrole autorisent des investissements importants.

Le groupe avait indiqué en début d'année s'attendre à une forte demande pour les équipements sismiques de haute technologie en 2012 et qu'il poursuivrait ses efforts de réduction des coûts, engagés pour redresser ses marges. Pour être davantage rentable, le groupe mise tout sur des produits plus pointus, innovants, donc plus margés. Le groupe sismique souhaite revenir à marge opérationnelle d'une vingtaine de pourcents, un niveau qu'il affichait en 2007/2008. Mais avant d'arriver à une telle profitabilité CGGVeritas doit composer, avec une volatilité des prix des contrats, qui est fonction de la demande des les compagnies pétrolières, qui elles mêmes sont tributaires de l'évolution du prix du pétrole.

Tour de table ouvert

Sur le plan boursier, l'action a fait les frais des craintes sur la santé économique mondiale mais aussi du trou d'air concernant les prix du pétrole. A 20 euros, le titre CGGVeritas évolue au milieu d'une fourchette comprise entre 13 et 25 euros sur les trois derniers millésimes. Le titre pourrait s'extraire de cette zone si les inquiétudes sur le front macroéconomique se réduisent avec un cours du baril qui reprend de la vigueur. Et ainsi renouer avec les 30 euros, un niveau de cours qui n'a plus été observé depuis 2007/2008. Aussi, CGGVeritas présente également un aspect spéculatif avec un tour de table très ouvert. En effet, le seul actionnaire majoritaire est constitué par le couple Fonds Stratégique d'Investissement-Institut Français du Pétrole qui détient 10,7% du capital. Le flottant est ainsi très élevé... Alors, avec un capital qui est très loin d'être verrouillé, CGGVeritas pourrait être la cible d'un prédateur... Affaire à suivre.

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