Madrid emprunte moins cher malgré la dégradation de son secteur bancaire

Malgré un contexte a priori peu propice à la confiance, le trésor espagnol a levé ce mardi 3,4 milliards d'euros à 12 et 18 mois, avec des rendements en baisse.

A peine une semaine après la dégradation de la note souveraine espagnole reléguée « BBB - » par l'agence de notation Standard & Poor's, et alors qu'on attend le verdict de Moody's, qui risque de faire basculer la qualité de la signature espagnole dans la catégorie spéculative, Madrid avait rendez vous avec les marchés aujourd'hui.

Une adjudication particulièrement surveillée qui intervient au moment même où S&P annonce qu'elle dégrade les notes de sept banques espagnoles, dont les deux plus importantes : Santander et BBVA.

L'effet MES

 Alors que la fragilité du secteur bancaire avait pour habitude de cristalliser l'inquiétude des investisseurs, la dégradation de deux crans de la note souveraine espagnole « a des implications négatives directes sur les banques notées au-dessus de la note "BBB-" de l'Espagne, et sur toutes les banques dont les notes bénéficiaient jusque-là du soutien extraordinaire du gouvernement", justifiait l'agence dans un communiqué.

Un contexte a priori peu propice à la confiance, qui n'a pas empêché le trésor espagnol de lever 3,4 milliards d'euros à 12 et 18 mois, avec des rendements en baisse qui plus est. En effet, depuis l'audit bancaire, précédé du programme « OMT » lancée par la BCE, et de la naissance du mécanisme européen de stabilité (MES ) qui pourra directement recapitaliser les banques, la confiance des investisseurs quant à la stabilité du pays s'est améliorée.

Investisseurs moins nombreux

L'Espagne a donc emprunté sur 12 mois à un taux maximum en légère baisse qui s'inscrit à 2.860% contre 2,978% lors de la précédente opération le 18 septembre dernier. Madrid a également levé 1, 463 milliards d'euros à 18 mois, assortis d'un taux de maximum de 3.070% en repli par rapport aux 3.15% que le Trésor avait du consentir le 18 septembre dernier.

Seul bémol à cette adjudication, les investisseurs étaient moins nombreux à souscrire la dette espagnole, avec un ratio de couverture de 3,04 pour l'échéance 18 mois contre 3,56 auparavant alors que la demande à été plus forte pour la ligne arrivant à maturité dans 12 mois, en témoigne le ratio de couverture qui s'établit à 2,71 contre 2,03 auparavant.

Sur le marché secondaire, le rendement obligataire espagnol à 10 ans restait stable et largement sous la ligne rouge des 6%, à 5,78%

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