Les Bourses européennes restent prudentes à l'ouverture

Les principales Bourses européenne s ont ouvert sur une note prudente vendredi, les investisseurs étant tentés par des d'achats à bon compte après un mois de mai morose mais restant sur leurs gardes dans l'attente d'une statistique américaine majeure sur l'emploi.
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À Paris, le CAC 40 progressait de 0,19% à 3.022,67 points. À Francfort, le Dax reculait de 0,55% et à Londres, le FTSE prenait 0,55%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 était en léger repli de 0,07%.

Le secteur automobile était particulièrement attaqué après l'annonce d'une baisse de 16,1% des ventes de voitures neuves en France au mois de mai. L'indice des valeurs automobiles européennes reculait de 0,82%. A l'inverse, l'indice du compartiment européen du pétrole et gaz signait la meilleure performance sectorielle (+0,82%), grâce au bond de BP (+3,9%). Le groupe pétrolier britannique a annoncé qu'il envisageait de vendre sa participation de 50% dans le russe TNK-BP.

Ce vendredi, les investisseurs vont scrutér de près la publication du rapport officiel mensuel sur le taux de chômage aux Etats-Unis cet après-midi. Certains redoutent des chiffres décevants après que les données de l'enquête ADP relatives au secteur privé sont ressorties jeudi à un niveau inférieur aux attentes. "Les marchés ont principalement réagi ces derniers temps aux craintes sur un éclatement de la zone euro à court terme et les fondamentaux de marchés ont joué un rôle marginal. Toutefois, l'agenda du jour est extrêmement important car il va permettre de mieux définir l'état du marché du travail aux Etats-Unis après des mois de volatilité lié aux effets d'un hiver exceptionnellement doux", a estimé dans une note Annalisa Piazza chez Newedge Strategy. Cette publication intervient en outre dans un contexte de craintes croissantes sur un ralentissement économique mondial. Les derniers indicateurs en provenance de Chine ont montré un tassement plus prononcé que prévu de l'activité manufacturière tandis que la croissance de l'économie américaine a décéléré plus qu'initialement estimé au premier trimestre.

On attend également en Europe les indices PMI manufacturier définitifs pour le mois de mai qui devraient confirmer les difficultés des économies du Vieux Continent. En Europe toujours, la situation financière de l'Espagne va rester au coeur des préoccupations alors que Madrid doit annoncer ce vendredi un nouveau mécanisme de financement de ces régions, lourdement endettées.

Le Fonds monétaire international (FMI) a démenti jeudi soir travailler à l'élaboration d'une assistance financière pour l'Espagne, démentant un article de presse en ce sens qui avait permis de soulager quelque peu les marchés.

L'euro a touché un plus bas de deux ans face au dollar, à 1,2324 dollar - son plus bas niveau depuis juillet 2010 - avant de revenir autour de 1,2342 dollar. "Nous attendons un euro à 1,18 dollar d'ici la fin du troisième trimestre, et à ce rythme, cela pourrait arriver avant cette date", a estimé Callum Henderson, responsable de la recherche sur les changes pour Standard Chartered. Par ailleurs le dollar australien est tombé à un plus bas de huit mois face au billet vert à 0,9648 dollar, l'Aussie étant très sensible aux craintes d'un ralentissement économique en Chine, le principal marché à l'export de l'Australie.

Lee contrat future sur le Bund allemand teste de nouveaux plus hauts alors que les opérateurs de marché s'inquiètent d'une possible aide internationale à l'Espagne pour que le pays puisse recapitaliser ses banques. Les obligations espagnoles ont atteint des niveaux jamais vus depuis la création de l'euro. Le papier espagnol à 10 ans évoluait encore à 6,5%, non loin du seuil des 7% considéré comme  insoutenable par les analystes. Ce même niveau de coût d'emprunt avait poussé l'Irlande et le Portugal à demander une aide internationale.

Le baril de Brent évolue en baisse pour reculer sous les 102 dollars, après la publication de mauvais indicateurs d'activité manufacturière en Chine. "Les indicateurs en Chine ont seulement ajouté à la  tonalité négative sur le marché alors qu'ils montrent que le pays a besoin de soutenir sa demande domestique, ce qui signifie que la demande en matières premières va rester stable jusqu'à ce que des mesures appropriées soient prises", a déclaré Naohiro Niimura, cher Market Risk Advisory.

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