Beaucoup de mouvement sur les marchés obligataires

Le marché obligataire retrouve un calme relatif. Les adjudications espagnoles et italiennes font ressortir des rendements en très forte hausse, pourtant en baisse sur le marché secondaire. En France, le taux sur l'OAT recule de 8 points de base, et s'échange à 2,36%...
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La nervosité s'estompe sur le marché des obligations souveraines. Pourtant, les adjudications Espagnole et Italienne qui viennent de se dérouler font ressortir des rendements en très forte hausse, signe d'inquiétude des investisseurs. Dans le détail, le trésor espagnol a alloué pour 943 millions d'euros à 3 mois assorti d'un rendement qui a quasiment triplé. Le taux consenti s'envole encore nerveusement  à 0,9% contre 0,353% le 21 mai dernier. L'Espagne a également levé pour 2,141 milliards d'euros arrivant à maturité dans 9 mois. Le rendement exigé par le marché a pratiquement doublé pour s'inscrire à 1,49% contre seulement 0,81% le 21 mai dernier. L'Italie aussi procédait à une adjudication. Et la encore les couts d'emprunts sont en forte hausse. Rome n'avait d'ailleurs pas emprunté à des rendements aussi élevés depuis septembre 2012.

Le déroulement de l'adjudication espagnole comme celui de l'Italie témoignent de l'inquiétude des marchés quant aux conséquences de l'arrêt de l'assouplissement quantitatif de la réserve fédérale américaine sur les marchés obligataires. Et pourtant sur le marché secondaire, le rendement de l'obligation espagnole à 10 ans vient contredire le déroulement l'adjudication en reculant de 15 pdb, pour revenir sous la barre des 5% à 4,94% précisément alors que la veille, le rendement espagnol a connu une poussé de fièvre jusqu'à 5,17%. Le rendement italien à 10 ans se détendait également de 8 points pour se négocier à 4,73%.

Malgré les prévisions de déficit, l'OAT recule aussi
En France le taux sur l'OAT recule de 8 pdb pour s'échanger à 2,36% alors que le déficit de l'Etat français devrait dépasser de presque 20 milliards le montant initialement estimé, selon un rapport des députés UMP et centristes de la commission des finances de l'Assemblée. Selon le rapport, relayé par le Figaro, « le déficit de l'Etat devrait dépasser les 80 milliards d'euros en fin d'année, alors qu'il avait été estimé à 61,5 milliards d'euros par la loi des finances votée en décembre 2012 », affirme le quotidien. Dans le cadre du programme de stabilité envoyé à la fin du mois d'avril à Bruxelles, l'exécutif a cependant revu à la hausse le déficit budgétaire, à 68 milliards d'euros, rappelle par ailleurs le journal.

Le premier ministre Jean Marc Ayrault, n'a pas manqué de réagir en confirmant une baisse des dépenses publiques pour 2014. "Pour la première fois" depuis 1958, les dépenses de l'Etat "vont diminuer. (Elles) seront en diminution de 1,5 milliard d'euros", s'est-il félicité. "C'est la première fois qu'on va proposer au Parlement une telle diminution. C'est un effort structurel", indique-t-on à Matignon. Si la France continue de profiter de conditions d'emprunts attractives, la récente volatilité des marchés obligataires doit inciter à la prudence.

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