Point de vue : L'année 2014 sera-t-elle celle de la crise des devises émergentes ?

En seulement 15 ans, le poids économique des pays émergents a pris une importance non négligeable dans la production de la richesse mondiale et la tendance n’est pas prête de s’arrêter. Cependant, leur évolution monétaire soulève depuis plusieurs mois les inquiétudes mondiales.

Inde, Afrique du Sud, Turquie, Indonésie...le trouble règne en maitre depuis que les investisseurs ont choisi de retirer massivement leurs capitaux. L’instabilité des pays émergents inquiète et le ralentissement de leur croissance a été perçu comme révélateur de leur fragilité économique. L’entrée massive de capitaux étranger qui a soutenu leur développement n’a pas su profiter à une politique plus favorable ou au financement des infrastructures nationales.

Aujourd’hui, la volatilité de leur devise engendre un transfert des capitaux et donc une dévalorisation des monnaies. Si la Russie a choisi de soutenir sa devise, beaucoup de banques centrales ont elles décidé d’augmenter leur taux. Mais le problème majeur posé par une politique monétaire plus sévère est qu’elle freine l’investissement. En effet, si les taux augmentent, le crédit devient plus coûteux et la demande adressée aux pays développés diminue.

Donc ce qui semble inquiéter le plus, c’est la propagation de ces problèmes vers les pays développés. La menace de contagion est bien réelle et pourtant, jusqu’à son dernier communiqué de fin janvier, la Fed n’a pas dit un mot sur le sujet. La banque centrale américaine s’est contentée de souligner l’accélération de la croissance nationale observée au cours des derniers trimestres. Dans ce contexte d’après crise, les pays développés craignent-ils d’être rattrapés…

Si pour le moment les pays du G8 semblent se désintéresser de la situation des émergents au profit de leur propre situation économique, l’avis risque de changer lorsqu’une crise majeure impactera leur activité. En effet, les Etats-Unis tout comme la Zone euro n’évinceront pas les conséquences d’un tel désastre car la dévaluation de la devise émergente affecte la demande de crédit. En outre, cette baisse de valeur monétaire augmente la dette du pays et nourrit l’inflation. C’est la raison pour laquelle certains économistes estiment qu’il faut préserver la valeur monétaire plutôt que la croissance.

La véritable question est de savoir si tout cela entravera l’émergence économique de ces nations dont la croissance a jusqu’à présent avoisiné le double de celle enregistrée par les pays développés. Ont-ils réellement une chance d’acquérir un jour les prérogatives des nations citées en exemple ? Encore faut-il qu’un jour ils arrivent à se détacher de cette bien trop forte dépendance des financements extérieurs. Une chose est sûre , la solution ne se résume pas en la hausse des taux directeurs.
 

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Commentaires 3
à écrit le 16/02/2014 à 14:37
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"La crise, la crise, les crises..." !! ça commence à plus que bien faire!! ras le bol de toutes leurs c....eries!

à écrit le 14/02/2014 à 21:39
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Pour 2014 et jusque fin 2015 pas de souci mais le 1er janvier 2016.....

à écrit le 14/02/2014 à 14:48
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Si il y a une crise ce ne sera pas la faute de la France. Rentier dormez tranquille .... heu......!

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