L'aversion au risque fait un retour timide sur les marchés

Le CAC 40 repasse sous la barre des 5.500 points dans un marché plutôt nerveux. Les retards pris dans les campagnes de vaccination et les craintes d'un reconfinement plus strict inquiètent les investisseurs. Mais les facteurs de soutien sont toujours présents.
Le CAC 40 passe sous le seuil des 5.500 points sans toutefois casser ses principaux supports techniques.
Le CAC 40 passe sous le seuil des 5.500 points sans toutefois casser ses principaux supports techniques. (Crédits : Reuters)

Nouveau coup de froid sur la Bourse. Les marchés boursiers sont repartis à la baisse ce mercredi, après un répit la veille, dans un climat de tensions autour de la campagne de vaccination, d'un nouveau confinement en zone euro et des attentes sur la stratégie de la Réserve Fédérale sous la nouvelle administration Biden. De plus, les investisseurs s'interrogent sur les niveaux de valorisation des actions aux Etats-Unis, notamment dans le secteur de la Tech, en pleine saison de publication des résultats annuels. Pour l'heure, ils sont plutôt rassurants mais chacun attend ceux des Tech pour se prononcer. Bref, le temps où les investisseurs ne voulaient voir que les bonnes nouvelles apparaît révolu.

Alors que Wall Street ouvrait en baisse d'environ 1 %, l'indice CAC 40 à Paris termine en baisse de 1,7 % sous la barre des 5.500 points alors que Francfort creusait ses pertes pour clôturer sur un recul de 2,69%. "Il y a toujours un peu de nervosité à la veille de l'annonce d'un probable reconfinement mais le consensus du marché reste globalement inchangé", relative un stratégiste de marché.

Des facteurs de soutien

De fait, les facteurs de soutien restent présents. Tout d'abord, les vaccins, même si l'apparition de variants laisse supposer une nécessité d'engager de nouvelles campagne de vaccination à l'automne. Ensuite, le communiqué de la réunion de politique monétaire de la Fed (FMOC) devrait confirmer sa politique expansive, notamment le maintien du programme de rachat d'actifs, au rythme de 120 milliards de dollars par mois.

Les investisseurs scruteront certes le moindre indice qui pourrait annoncer un prochain  « tapering » (réduction des volumes d'achat). Les récents propos rassurants de Jerome Powell sur la situation économique ont paradoxalement soulevé des inquiétudes sur la politique monétaire dans les prochains mois. Comme si la sortie de la crise sanitaire pourrait représenter une menace pour des marchés mis sous perfusion depuis mars dernier.

Toutefois, le plan de relance américain de 1.900 milliards de dollars pourrait être voté au forceps par les démocrates dès la semaine prochaine. Et l'accord du plan européen de relance, dont la portée a été quelque peu occultée par le Brexit, aura également un impact positif sur la zone euro, notamment sur les secteurs des infrastructures et de l'énergie.

L'Allemagne révise à la baisse sa croissance

Par ailleurs, le Covid-19 retient à nouveau l'attention des investisseurs. D'autant que l'Allemagne vient de réviser à la baisse sa prévision de croissance, à 3% en 2021 (contre 4,4% auparavant), en raison de la prolongation des mesures de confinement. Du coup, les valeurs refuge, comme les sociétés foncières, reprennent le chemin de la hausse. S'il est trop tôt pour jouer les valeurs les plus touchées par la crise sanitaire, d'autres valeurs cycliques devraient résister comme les sociétés minières, grâce au rebond des économies émergentes, ou encore la construction. Ce qui a en revanche changé est le poids plus important des investisseurs particuliers sur le marché, qui prennent parfois à contre temps les investisseurs institutionnels ou spéculatifs, comme en témoigne la folle envolée de l'action GameStop (jeux vidéo) ou les rachats de short sur les sociétés foncières.

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Commentaires 3
à écrit le 28/01/2021 à 8:42
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Le cancer du monde.

à écrit le 27/01/2021 à 22:01
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C'est rien, une petite rechute après la schnouf de la braque centrale. On peut pas faire la fête tous les jours et puis je vais vous avouer un secret bien gardé ! On prend plein de pognons aussi quand les marchés baisse ! Chez nous on dit, oOH on e...

à écrit le 27/01/2021 à 19:53
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Peur que la pompe à fric des banques centrales s'enraye ? Meuh non, pas d'inquiétude, elles sont aux ordres ; les milliardaires ont de beaux jours devant eux: ouf ça me rassure.

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