Vers une baisse des prix de l'immobiliers en 2012 ?

Les prix immobiliers français vont connaître un recul cette année. Mais les professionnels écartent l'idée d'un effondrement.
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L'année 2011 se termine par une hausse des prix immobiliers, 2012 va-t-elle connaître une tendance opposée ? Les professionnels s'accordent à le dire.

En effet, l'an dernier, les prix de l'ancien, sur la France entière, ont bondi de 7,3%, soit 8,9% pour les appartements et 6,2% pour les maisons. En Ile-de-France, cette progression a même atteint 11,1% et à Paris 22,7%.

Mais la Fnaim (Fédération des agents immobiliers) note que "d'apparence soutenue, la hausse annuelle des prix observée en 2011 n'a, pour autant, pas été euphorique et ne doit pas venir masquer l'absence de tensions sur les prix, observée depuis l'automne".

Ainsi, entre les réformes fiscales (la suppression du PTZ + et du Scellier, la réforme des plus-values immobilières), le resserrement des conditions d'octrois de crédits, le raccourcissement de la durée des emprunts, la hausse du chômage et la stagnation du pouvoir d'achat des ménage, les prix devraient baisser. François Gagnon, président du réseau d'agences Era France, explique que "beaucoup d'établissements financiers ont anticipé une chute des prix de 5% à 9% en 201. La Fédération, elle, table sur une baisse de seulement de 5% cette année, en raison de pression de la demande et de raréfaction de l'offre en zones tendues notamment.

Mais Maël Bernier, directrice de la communication et porte-Parole d'Empruntis, insiste : "les taux sont clairement sur une tendance haussière en ce début d'année, ce qui va contribuer à exclure encore des futurs acheteurs. Néanmoins, je ne vois pas de krach à l'horizon car la demande notamment dans les grandes villes reste encore très soutenue notamment en raison d'un déficit de l'offre". D'ailleurs, à Paris, Laurent Vimont, président de Century 21, parie même sur une "hausse de 2% à 3%. La capitale étant devenue le lingot d'or de la pierre".

Des ménages inquiets

La valeur refuge commence à désarçonner les Français. Aujourd'hui, ils sont 30% à penser que cet investissements est moins rentable qu'avant (contre 15% qui estiment qu'il est plus rentable). Selon un baromètre Fnaim-Ifop, les personnes interrogées sont persuadées qu'il est de plus en plus difficile d'obtenir un crédit et que les taux sont de moins en moins attractifs. Et la conjoncture n'est favorable ni à la vente ni à l'achat : 38% pensent qu'il est temps d'investir dans l'immobilier locatif contre 47% en décembre 2010. 23% estiment que le moment est opportun pour revendre son logement afin d'en acheter un autre, contre 38% il y a un an.

D'ailleurs, pour un Français sur cinq, résoudre la crise du logement doit faire partie des priorités du prochain président.

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