Le rôle des créanciers privés de la Grèce se précise

La France attend que « son » plan d'aide à la Grèce
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Le président français Nicolas Sarkozy a confirmé lundi que le gouvernement ainsi que les institutions financières françaises allaient proposer un nouveau plan pour la participation des créanciers privés de la Grèce au sauvetage du pays. L'accord porterait sur les titres de dettes arrivant à échéance entre 2011 et 2014 et prévoirait la mise en place d'une structure de défaisance, selon Reuters. Il permettrait, via cette structure, de réinvestir seulement 70 % des sommes reçues lors des remboursements des emprunts grecs arrivés à échéance.

« Solution raisonnable »

Au total, 50 % des encours seraient alloués à l'achat de nouveaux emprunts grecs, émis à 30 ans et les 20 % restants dans des titres dits « zéro coupon », émis par une entité supranationale notée AAA, le Fonds européen de stabilité financière ou la Banque européenne d'investissement par exemple. Les banques françaises ont fait savoir qu'elles ne s'engageraient pas seules dans un tel plan. « Je suis optimiste sur le fait que l'on débouche sur une solution raisonnable dans peu de temps », a indiqué lundi la directrice générale de la Fédération bancaire française, Ariane Obolensky.

La question reste de savoir si les autres banques européennes sont prêtes à adopter ce schéma. Réunis à Rome, le principal lobby bancaire mondial, l'institut de la finance international, a discuté de ce sujet avec des représentants de la zone euro. En Allemagne, la fédération des banques privées (BdB) n'a pas officiellement réagi à l'accord français. Des discussions sont en cours avec le ministère des Finances afin de parvenir à une participation volontaire des banques allemandes au plan d'aide à la Grèce.

Mais la BdB souhaite des « incitations », comme des garanties du gouvernement. Ce que Berlin refuse, estimant que c'est dans l'intérêt des banques d'éviter la banqueroute d'Athènes. Néanmoins, l'accord français pourrait hâter les négociations. « Je pense que chacun mettra du sien pour sortir de cette situation », a ainsi indiqué le président de la BdB, Michael Kemmer. Les discussions vont maintenant se poursuivre jusqu'au 3 juillet, date de la réunion extraordinaire sur la Grèce entre les ministres des finances de la zone euro.

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