Atos cherche €1,2 md d'argent frais pour assainir ses finances

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Le logo de la societe francaise de conseil en informatique atos est visible sur un batiment de l'entreprise a bezons, pres de paris[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

(Reuters) - Atos a présenté mardi son très attendu plan de refinancement qui repose sur la recherche de 1,2 milliard d'euros d'argent frais et la conversion de la moitié de la dette en actions.

À la Bourse de Paris, le titre Atos est volatil. Il perdait 8,6% à 2,11 euros à 08h44 GMT, après avoir pris 8,3% dans les premiers échanges.

Le groupe en difficultés recherche 600 millions d'euros de liquidités pour financer l'activité sur la période 2024-25, 300 millions d'euros de nouvelles lignes de crédit renouvelables et 300 millions d'euros de lignes de garanties bancaires additionnelles.

Les 600 millions de liquidités "pourront être fournis sous la forme de dette et/ou de capital par des parties prenantes existantes ou des investisseurs tiers", a précisé Atos dans un communiqué.

Atos propose également de prolonger de 5 ans des échéances de la dette restante, dont 3,65 milliards d'euros dûs à la fin de l'année 2025, et viser un accord de refinancement avec les créanciers financiers d'ici juillet 2024.

Lors d'un entretien avec des journalistes, Paul Saleh, directeur général du groupe, a précisé qu'Atos examinera tous les plans de sauvetage proposés par les investisseurs, y compris celui du directeur général de Onepoint, après le 26 avril.

Le groupe, qui dispose d'activités considérées comme stratégiques par le gouvernement français, est confronté à une pression croissante après des avertissements sur bénéfice et l'échec de la cession de certains de ses actifs.

Le ministère de l'Économie et des Finances a également réagi en déclarant que le prêt octroyé par l'État français à Atos, de 50 millions d'euros, lui donnera un droit de regard renforcé sur les activités stratégiques.

Tous les moyens seront utilisés pour "garantir la protection des activités stratégiques", a ajouté Bercy dans un communiqué.

(Rédigé par Lina Golovnya, édité par Zhifan Liu et Kate Entringer)