Guerre Israël-Hamas : les tractations se poursuivent pour accoucher d'une nouvelle trêve plus longue

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est attendu dimanche au Moyen-Orient pour appuyer les négoiations sur une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas. Il doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est attendu en Egypte pour discuter d'un projet d'accord.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est attendu en Egypte pour discuter d'un projet d'accord. (Crédits : WANA NEWS AGENCY)

Les négociations se poursuivent entre Israël et le mouvement islamiste du Hamas pour parvenir à une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, en échange de Palestiniens détenus par Israël.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est attendu en Egypte pour discuter d'un projet d'accord élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien.

A Beyrouth, un responsable du mouvement palestinien, Oussama Hamdane, a souligné qu'il était prématuré de parler d'un accord sur une trêve. Le projet « est un accord-cadre qui a besoin d'être étudié », a-t-il dit.

« On ne peut pas encore parler d'accord », a-t-il ajouté.

Il prévoit d'abord une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages, selon une source du Hamas, organisation classée « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre, selon Israël, et 132 otages sont toujours retenus. Parmi eux, 27 ont été déclarés morts par l'armée.

Dans le même temps, des dizaines de personnes ont été tuées par des frappes nocturnes israéliennes dans la bande de Gaza, au moment où le mouvement palestinien Hamas dit avoir besoin de plus de temps pour étudier la proposition de seconde trêve dans sa guerre.

Manifestations à Tel Aviv

Le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, exige un cessez-le-feu définitif. Ce que refuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu malgré la pression croissante des proches d'otages et de la communauté internationale.

A Tel-Aviv, plusieurs centaines de personnes ont encore manifesté samedi, réclamant le retour des otages et la démission du gouvernement.

Sur le front diplomatique, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est attendu dimanche au Moyen-Orient pour appuyer les tractations sur une nouvelle trêve. Il doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite.

Le ministère de la Santé du Hamas, a indiqué dimanche qu'au moins 92 personnes avaient été tuées dans la nuit. Une frappe israélienne a touché un jardin d'enfants à Rafah (sud) où avaient trouvé refuge, des personnes ayant fui les combats, selon le bureau de presse du gouvernement du mouvement islamiste.

Selon un journaliste de l'AFP, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Khan Younès, grande ville du sud en partie dévastée, où selon Israël, se cachent des responsables du Hamas. L'offensive terrestre d'Israël, lancée le 27 octobre dans le nord de la bande de Gaza, s'est étendue à Khan Younès, début décembre.

Des frappes aériennes ont visé aussi Rafah, plus au sud, selon la même source, alors que les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville surpeuplée, à la frontière fermée avec l'Egypte. Dans cette ville de 200.000 habitants, s'entassent désormais dans des abris et des campements de fortune plus d'un million de déplacés palestiniens menacés par les pénuries et les épidémies.

Pour le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant, Rafah est le prochain objectif. « Nous allons atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent », a-t-il lancé jeudi.

Dimanche, l'armée israélienne a annoncé la mort d'un soldat portant à 225 le bilan de ses militaires tués à Gaza.

La guerre a provoqué un exode de la population et plus de 1,3 million d'habitants, selon l'ONU, sur un total de 2,4 millions, sont désormais réfugiés à Rafah.

(Avec AFP)

Lire aussiIsraël ne veut plus de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwra) à Gaza

Commentaires 2
à écrit le 04/02/2024 à 15:43
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L'objectif d'Israël (de Netanyahu et ses affidés) est l'extermination des Palestiniens. La démonstration faite avec ce qui se passe à Gaza est un bon début avec plus de 200 000 civils tués.

à écrit le 04/02/2024 à 15:11
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Bonjour, bon la qu'est de savoir si l'istrael vas finir pas évacué l'enclave de Gaza.. Ou cela vat ils devenir une nouvelle colonie israélienne au mépris des droits des palestiniens... Voila , une bonne question... car tous cela vas bien mal finir...

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