Au Royaume-Uni, la déroute des enseignes Wilko provoque un tsunami social

Sans repreneur, les magasins de l'enseigne en banqueroute Wilko vont définitivement fermer, entraînant une saignée de plus de 10.000 licenciements. Le syndicat GMB parle d'« effondrement ».
Le syndicat GMB a fustigé « l'incompétence qui a mené à cet effondrement ».
Le syndicat GMB a fustigé « l'incompétence qui a mené à cet effondrement ». (Crédits : TOBY MELVILLE)

Une catastrophe sociale se profile au Royaume-Uni. Tous les magasins de l'enseigne en banqueroute Wilko vont définitivement fermer, provoquant plus de 10.000 licenciements. Un « effondrement » pour le syndicat GMB.

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Le cabinet de conseil PwC, qui administre la faillite, a confirmé lundi 9.100 licenciements supplémentaires, s'ajoutant à déjà plus de 1.600 suppressions d'emplois déjà annoncées au cours des dernières semaines. Sans compter les départs d'employés qui ont décidé de quitter l'entreprise sans attendre.

Le syndicat GMB pointe l'« incompétence »

Au total, la quasi totalité des 12.500 emplois que comptait l'enseigne avant sa faillite vont donc disparaître. PwC précise dans un communiqué avoir « exploré toutes les possibilités de sauver l'entreprise » mais que « tous les magasins Wilko, les deux centres de distribution, et la majeure partie des activités au centre d'aide à la clientèle », vont fermer.

L'investisseur Doug Putman, propriétaire des magasins de musique HMV, a annoncé qu'il jetait l'éponge dans sa tentative de reprise de plusieurs centaines de magasins Wilko. Le syndicat GMB a fustigé « l'incompétence qui a mené à cet effondrement ».

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L'enseigne affichait avant sa faillite quelque 400 sites. Un concurrent de Wilko, B&M, a repris jusqu'à 51 magasins, sans toutefois préciser combien d'employés garderont leur poste. Une source proche du dossier a toutefois confirmé à l'AFP lundi des informations de la presse britannique selon lesquelles PwC discutait avec les chaînes de distribution Poundland ou encore Home Bargains sur une éventuelle reprise partielle de magasins de Wilko. Mais cela ne concernerait au mieux qu'une part minime d'emplois restants et sur des actifs tels que la marque ou la propriété intellectuelle.

Commentaires 2
à écrit le 12/09/2023 à 10:09
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Bof des sociétés qui font faillite il y en a tous les jours ,mais si cette compagnie ne suscite aucune offre de reprise c'est tout simplement que ce marché est saturé et dans cette situation le plus fragile disparaît le premier CQFD. Il ne faut pas ...

à écrit le 12/09/2023 à 8:22
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Comment peut on faillir tout en employant 12500 personnes ? Ils ont du vraiment faire n'importe quoi les financiers encore une fois...

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