Scor, le cinquième réassureur mondial a déclaré ce mercredi qu'il prévoit une progression de 7% de son chiffre d'affaires en réassurance non vie en 2010, après une hausse équivalente du volume d'affaires généré par le renouvellement de ses traités. Il table également sur une amélioration du niveau de rentabilité de son portefeuille, grâce à des hausses de tarifs ainsi qu'à des résiliations de traités jugés peu rentables, remplacés par d'autres "potentiellement plus performants".

"Sur un marché en général bien équilibré, Scor parvient à maintenir un mode de gestion actif de son portefeuille passant par des résiliations et des remplacements de contrats ne répondant pas aux objectifs requis de rentabilité", indique le groupe dans un communiqué.

Dans un contexte de baisse générale des prix, évoqué début février par ses concurrents Munich Re , numéro un mondial du secteur, ou Hannover Re , Scor a annoncé mercredi une augmentation des siens, se soldant par une hausse de 2% des tarifs moyens pondérés de son portefeuille. "Sur nos affaires renouvelées, notre système de 'pricing' nous a permis d'enregistrer une hausse moyenne de nos tarifs", a précisé à Reuters Victor Peignet, directeur général de Scor Global P&C, lors d'un entretien téléphonique.

Le groupe  va aussi profiter d'une augmentation de la proportion de traités dits "non proportionnels", plus rentables, par rapport aux traités "proportionnels". Le volume d'affaires des traités renouvelés a progressé à 1.787 millions d'euros et le chiffre d'affaires 2010 de la réassurance non vie devrait atteindre 3,26 milliards d'euros, contre 3,5 milliards en 2009. Fort de sa campagne de renouvellements, le réassureur dit anticiper un ratio combiné - qui mesure la rentabilité technique en rapportant les coûts des sinistres et des frais aux primes encaissées - d'environ 96% en 2010.

Le ratio combiné de l'exercice 2009 sera publié à l'occasion des résultats annuels du groupe, le 3 mars. Il était ressorti à 97,4% sur les neuf premiers mois de l'année. Scor renouvelle au 1er janvier 76% du volume de ses primes dans le dommage et la responsabilité et 62% de celui des traités dits de spécialités (aviation, marine, crédit).

Début février, Munich Re a fait état d'une baisse de près de 7% du volume de ses primes renouvelées, évoquant "un environnement de marché plus difficile qu'il y a un an".