Profits en hausse pour Axa malgré l'assurance dommages

Le groupe affiche un résultat net de 5,6 milliards d'euros pour 2015 (+12%). Une performance liée à l'activité assurance vie-épargne et gestion d'actifs. Les profits diminuent pour l'assurance de biens.
Henri de Castries, Pdg d'Axa.

Le groupe Axa annonce ce jeudi des profits en hausse de 12% pour 2015, à 5,6 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires quasiment stable (+1% à 99 milliards d'euros). A taux de changes constants, la hausse est de 3%. Ces bénéfices nets sont en ligne avec le résultat opérationnel, en progression de 2% à taux de change comparables, à 5,57 milliards. Un résultat jamais atteint par le groupe.

Axa se félicite d'avoir atteint les objectifs de son plan Ambition 2015, que ce soit en termes d'activité ou de rentabilité. Depuis 2010, le résultat opérationnel par action a progressé en moyenne de 7% par an. Et la rentabilité courante des capitaux propres est passée de 12% à 14,1% pour 2015.

 Baisse du résultat opérationnel en dommages

La hausse des profits opérationnels a été soutenue en 2015 par l'activité vie-épargne (+3% pour les bénéfices opérationnels à taux de change constants). En revanche, la branche assurance de biens (dommages) a vu son résultat baisser de 1% à taux de change comparable, à 2,158 milliards d'euros. Et ce en dépit d'une sélection des risques, qui a permis de diminuer le ratio combiné (ensemble des indemnités et frais gestion rapportés aux primes encaissées). Ce ratio est passé de 96,9% à 96,2%. Si les profits opérationnels diminuent, c'est surtout en raison d'un changement de législation en Turquie, défavorable aux assureurs, qui a amené le groupe à passer des provisions importantes. Du coup, les profits opérationnels de la zone "Méditerranée-Amérique latine" ont chuté de 68%.

Sélection des risques

En France, le chiffre d'affaires de cette même branche dommages est resté stable. Cela n'a pas empêché le résultat opérationnel de progresser de 8%, grâce à une sélection des risques accrue. "En auto, beaucoup de concurrents sont dans l'acquisition de parts de marché" souligne Nicolas Moreau, PDG d'Axa France. Autrement dit, ils cassent les prix, comme le montre les données agrégées du marché assurance auto, qui montrent un ratio combiné de 106, traduisant des pertes. Axa ne veut pas jouer ce jeu de la concurrence à tout prix. Et perd donc quelques clients. D'autant qu'avec la loi Hamon, les résiliations sont désormais réalisées par le nouvel assureur choisi par le client, il n'existe plus de contact avec l'assuré permettant de lui proposer de nouvelles offres, afin de de ne pas la perdre, note Nicolas Moreau.

L'Asie, "moteur de croissance" -

L'assureur souligne que ces résultats en hausse sont la concrétisation d'un repositionnement global de l'assureur français tant en termes d'offre de produits que de développement à l'international.

Axa a revu ses implantations, se retirant de marchés peu porteurs pour se réimplanter sur d'autres plus prometteurs, et recalibré ses portefeuilles pays par pays.

"Notre présence géographique s'est considérablement étendue depuis 2010: nous avons investi 5,1 milliards d'euros dans les marchés de croissance dont 4,2 milliards d'euros en Asie qui est maintenant l'un des moteurs de croissance du groupe", indique le groupe.

Le PDG d'Axa, Henri de Castries, se montre optimiste pour la Chine, en dépit de la situation actuelle. "Quelles que soient les turbulences extérieures, de marché, nous poursuivons mois après mois notre développement de long terme". Le chiffre d'affaires en dommages a augmenté de 34% en Chine (assurance directe), tandis que les affaires nouvelles en épargne, ont augmenté de 60%, en partenariat avec la banque ICBC.

En outre le groupe a renforcé en 2015 sa présence en Afrique en devenant le fournisseur exclusif d'Africa Internet Group, propriétaire de sites internet présents dans 23 pays africains.

950 millions investis dans la transformation digitale

Depuis 2011, 950 millions d'euros ont été investis par le groupe dans le digital, avec des gains d'efficacité estimés à 1,9 milliard d'euros. Un tiers est investi dans l'automatisation des process, et 30% dans la distribution "multicanal"

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