Des règles de capitalisation plus strictes pour encadrer les "too big to fail"

Le Conseil de stabilité financière (FSB), affilié au G20, veut resserrer la vis des "mégabanques mondiales". Les experts de la régulation financière ont débuté ce lundi leurs consultations et se donnent un an pour définir les nouvelles règles de capitalisation.
Depuis la crise des "subprime", une réflexion est engagée pour que les pertes futures des banques soient supportées par l'établissement lui même et non par le contribuable.

Conjurer une prochaine crise financière, similaire à celle de 2008. Pour éviter que les Etats doivent à nouveau mettre la main à la poche pour sauver les grands établissements, le Conseil de stabilité financière (FSB) va plancher jusqu'au G20 de 2015 sur des règles plus strictes. Les banques mondiales d'importances systémiques devront ainsi accroître leurs réserves de capitaux.

Éviter que le contribuable ne règle la facture

Cette poignée de très grands établissements sont souvent désignés comme "too big to fail" (trop gros pour être autorisés à faire faillite). Et le sentiment d'impunité qui en découle peut les pousser à prendre des risques démesurés alors que leur total de bilan peut être supérieur au produit intérieur brut du pays qui les accueille.

Depuis la crise des crédits à hauts risques "subprime", une réflexion est engagée pour que les pertes futures de ces banques soient supportées par l'établissement lui même et non par le contribuable.

Vers des normes communes

Un accord sur des normes communes, leur imposant un montant minimal de capitaux supplémentaires pour absorber sur leurs fonds propres d'éventuelles pertes, constitue un "tournant historique", a fait valoir le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, qui préside aux travaux du FSB.

"Une fois mis en oeuvre, ces accords vont jouer un rôle important en permettant que les banques d'importance systémique puissent être liquidées sans faire appel aux fonds publics et sans perturbations du système financier mondial", a ajouté Mark Carney, cité dans un communiqué du FSB.

Un défi pour la France et l'Europe

Dans une étude publiée en début de mois, l'agence de notation Fitch Ratings soulignait qu'une exigence de réserves (sous forme de dette et de fonds propres) égales ou supérieures à 25% des actifs pondérés de la banque était "très plausible".

La future réglementation "devrait représenter un défi, plus en Europe qu'aux Etats-Unis", selon elle. Cette démarche pourrait être pénalisante pour la France dont le système bancaire est particulièrement concentré entre quelques établissements géants.

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Commentaires 10
à écrit le 11/11/2014 à 15:30
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Arrêtez de nous bassiner avec votre régulation qui sera de toute manière écrite par ceux qu'elle concerne. Il suffit d'appliquer les lois et aux parquets de poursuivre, aux instances de contrôle de faire leur boulot plutôt que de protéger l'industrie...

à écrit le 10/11/2014 à 21:23
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des idiots qui regulent sans se poser des qestions ' qu'il faudrait', ca donne un shadow banking en pleine explosion.... et le jour ou ca pete la, que le contribuable veuille ou pas, faudra payer, et ca va envoyer du lourd... faut reguler intelligem...

le 13/11/2014 à 8:40
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They had to choose between regulation and bankruptcy ; they choose regulation , they had bank disruptcy

à écrit le 10/11/2014 à 15:38
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Tiens, lu sur un journal à grand tirage : "Le montant des actifs gérés par les 500 principales sociétés de gestion dans le monde a atteint 76 000 milliards de dollars en 2013 (+ 12 % par rapport à l'année précédente), selon une étude publiée lundi 10...

à écrit le 10/11/2014 à 14:51
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On va être sympa : on va semblant d'y croire...

à écrit le 10/11/2014 à 14:19
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Bizarre, a nouveau les anglo saxons vont encore imposer leurs vues aux européens... Le RU et les US sont les seuls à avoir massivement nationalisé les pertes...( RBS, AIG, Citi). et il est urgent de démanteler BNPP...

à écrit le 10/11/2014 à 13:43
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Il ne devrait pas y avoir de "too big to fail" : ces banques sont seulement "too big", et les politiciens qui laissent faire sont au choix : pas courageux, pas compétents, ou complices. Une banque, çà peut sauter : il ne devrait pas y avoir de tabou...

à écrit le 10/11/2014 à 12:26
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"Cette démarche pourrait être pénalisante pour la France dont le système bancaire est particulièrement concentré entre quelques établissements géants." le lobby des banques françaises vous remercie. Sérieusement...

le 10/11/2014 à 15:40
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Je sais, R. Mais nous avons ENCORE UNE banque nationale. Soit, la seule qui pourrait s'en tirer. Pourvu que ça dure.

le 10/11/2014 à 22:49
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lol, elle pourrait s'en tirer. Elle est bonne. Vous pourriez venir au guichet comme si de rien n'était !!

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