Brexit : Deutsche Bank songe à relocaliser son activité de trading à Francfort

La première banque allemande étudie la possibilité de créer sur le continent un centre de d'enregistrement pour les transactions hors Royaume-Uni, qui sont actuellement traitées par Londres.
Dans son rapport annuel, Deutsche Bank disait employer 8.575 personnes en Grande-Bretagne sur un effectif mondial de 99.744 fin 2016.

Après les banques Nomura Holdings et Daiwa Securities Group, qui ont récemment déclaré qu'elles créeraient des filiales à Francfort pour se préparer au Brexit, au tour du mastodonte allemand. Deustche Bank étudie en effet la possibilité de transférer une grande partie de son activité de trading de titres de Londres vers l'Allemagne, ou ailleurs en Europe. Il s'agirait de créer un centre de d'enregistrement pour des transactions hors Royaume-Uni actuellement traitées par la capitale britannique, a déclaré la source proche du dossier à Reuters.

L'établissement procédera à des ajustements au fur et à mesure du déroulement des négociations sur le Brexit mais la banque se prépare au pire, notamment l'hypothèse dans laquelle les activités basées à Londres ne bénéficieraient plus du "passeport européen" permettant d'exercer dans l'ensemble de l'UE, a ajouté la source, au sujet d'une information d'abord rapportée par Bloomberg mercredi.

Jusqu'à 4.000 salariés déplacés ?

On ignore pour l'instant le nombre d'employés de Deutsche Bank qui pourraient être concernés par un éventuel transfert au cours des 18 prochains mois et la banque allemande envisage aussi de transférer certains postes à Berlin ou vers d'autres centres financiers en Europe. Sylvie Matherat, membre du conseil de surveillance de Deutsche Bank, a néanmoins laissé entendre en avril que la banque pourrait déplacer jusqu'à 4.000 salariés actuellement installés à Londres à la suite du Brexit.

Dans son rapport annuel, Deutsche Bank disait employer 8.575 personnes en Grande-Bretagne sur un effectif mondial de 99.744 fin 2016. Sur les 30 milliards d'euros de revenus dégagés par le groupe, environ 5 milliards proviennent du Royaume-Uni.

Lire aussi : Deutsche Bank va (nettement) mieux

Cette année, les analystes prévoient en moyenne un bénéfice net de 2,29 milliards d'euros pour la banque dont le président du directoire, John Cryan, a affirmé mercredi n'avoir aucune intention de quitter la tête. Prié de dire lors d'un d'entretien avec le quotidien Die Zeit si la désignation de Christian Sewing et Markus Schenck aux postes de vice-présidents du directoire en mars ouvrait la voie à sa succession, Cryan a répondu : "Vous pouvez être sûrs d'une chose, je n'ai aucun projet d'aller ailleurs, pas avant longtemps."

(Avec Reuters)

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