Rachat d'Axa Private Equity : trois fonds en lice

TPG, KKR ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec auraient déposé des offres.
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La bataille pour le rachat d'Axa Private Equity (Axa PE) est officiellement engagée. Les candidats au rachat de la société de capital-investissement - dont Axa étudie une possible cession - avaient jusqu'à mardi pour déposer des offres préliminaires. Ce qu'auraient fait les fonds américains TPG et KKR, mais également la Caisse de dépôt et placement du Québec, selon une source proche du dossier. Interrogés par La Tribune, TPG et KKR n'ont pas souhaité commenter cette information. Quant à la Caisse de dépôt et placement du Québec, partenaire de longue date d'Axa PE, au côté de qui elle a racheté en mai le groupe d'ingénierie électrique Spie, elle était mardi aux abonnés absents.

En revanche, le français Eurazeo, pourtant considéré comme un prétendant naturel au rachat d'Axa PE, ne figure pas dans la liste des candidats. Il faut dire que la société de portefeuille a acquis pas moins de trois sociétés au cours du seul premier semestre, avec la reprise d'OFI Private Equity Capital, de Foncia et de Moncler.

Délai de réflexion

De toute façon, si Eurazeo éprouvait un regret, il serait encore temps pour la holding de faire des avances à Axa PE, valorisé entre 250 et 300 millions d'euros. La date butoir officielle pour la remise des offres était le 4 octobre, mais, en réalité, les éventuelles retardataires disposent encore d'une dizaine de jours pour faire montre de leur intérêt pour Axa PE, de sources concordantes. Ce qui laisse aussi un délai de réflexion supplémentaire à 3i. Le fonds britannique de capital-investissement étudierait en effet le dossier Axa PE, selon l'agence Bloomberg.

Quel que soit l'heureux élu, il devra a priori composer avec l'actionnaire actuel, Axa. Car le management d'Axa PE, emmené par Dominique Sénéquier, souhaiterait que l'assureur garde une participation dans le capital de sa filiale de capital-investissement, selon plusieurs sources. « Axa est un bon actionnaire », argumente l'une d'elles. De plus, dans un communiqué diffusé le 28 septembre pour confirmer l'examen d'une possible cession d'Axa PE, Axa avait précisé « que le private equity [restait] un investissement attractif pour les fonds généraux diversifiés de [ses] sociétés d'assurance » et que le groupe comptait « continuer à investir dans cette classe d'actifs ».

Et puis, un tel schéma permettrait d'étouffer la polémique autour de la nationalité du repreneur d'Axa PE, certains s'émouvant d'un possible basculement de la plus grande société de capital-investissement française (avec 28 milliards de dollars d'actifs gérés) dans l'escarcelle d'un fonds étranger.

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