
Les Français les plus aisés et les plus âgés ont augmenté leur dépensés de santé l'an dernier. Alors que les plus jeunes et les moins fortunés ont réduit leur budget.
Le baromètre Sofinscope de Sofinco (groupe Crédit Agricole) de janvier 2013 constate en effet que le budget santé annuel s'est certes stabilisé au même niveau que l'année précédente, soit en moyenne à 568 euros. Ce montant correspond au "reste à charge" c'est-à-dire la somme qui reste intégralement à la charge du malade après le remboursement de la Sécurité sociale et celui de l'assurance complémentaire santé ou mutuelle.
Le montant du reste à charge est beaucoup plus élevé que la moyenne pour les seniors : ils déclarent conserver à leur charge 1039 euros dans l'année contre 911 euros en janvier 2012. A l'inverse, les 18-25 ans qui ont déjà un budget presque 5 fois moins important le réduisent encore à 222 euros contre 255 euros en 2012.
Les plus riches dépenses encore plus et les moins riches encore moins
En parallèle, les ménages les plus aisés (plus de 3500 euros de revenus par mois) déclarent une dépense de 1076 euros contre 844 en janvier 2012, soit une augmentation de 28%. Les foyers les moins fortunés (entre 1000 et 2000 euros de revenus par mois), au contraire, baissent leurs frais de santé dans la même proportion (-27%) soit 330 euros contre 455 euros. Les classes moyennes (de 2000 à 3500 euros de revenus par mois) diminuent aussi leurs dépenses mais dans une moindre mesure à 566 euros par an contre 606 euros, soit -7%, déclarés en janvier 2012.
Quel effet sur le choix d'assurance complémentaire santé ?
Une solution pour réduire le reste à charge peut être de souscrire un contrat d'assurance complémentaire santé ou une mutuelle qui rembourse mieux les frais de soins. C'est le choix qu'ont fait 32% des Français interrogés. En revanche, près d'un quart (23%) ont opté pour une réduction globale de leurs budgets assurance et donc ont choisi une mutuelle qui leur coûte moins cher.
Les Français sont plus nombreux (44%) à anticiper leur dépenses et font plus souvent réaliser des devis, sachant que beaucoup de complémentaires santé proposent désormais des services d'évaluation des devis et d'orientation de leurs assurés vers des professionnels au meilleur rapport qualité-prix, référencés par des réseaux de soins principalement pour les soins optiques et dentaires, par exemple les réseaux Santéclair, Kalivia ou Sévéane.
Les Français sont moins nombreux à renoncer aux soins
Alors qu'en 2012, 60% des Français déclaraient avoir été contraints de renoncer à des soins, ils ne sont plus de 53%. Ainsi ils ne sont plus que 42% à déclarer avoir repoussé l'achat de lunettes contre 48% en janvier 2012. Faut-il y voir l'effet positif de l'extension de ces réseaux d'opticiens agréés mis en place par les complémentaires santé et qui réduisent la dépense de 20 à 40% ? En ce qui concerne les consultations chez un spécialiste, 31% des Français interrogés déclarent avoir dû décaler ou abandonner des soins, contre 35% en janvier 2012. En revanche, la proportion de Français déclarant avoir renoncé à une consultation chez le médecin généraliste reste stable à 15%.
Les soins à l'étranger concernent moins d'1 Français sur 10
Pour les Français, les dépenses de santé restent très majoritairement "made in France". Seuls 5% des Français se sont déjà rendus à l'étranger pour acheter des lunettes, des lentilles ou des prothèses ou même des médicaments (en baisse de 2 points). Et une proportion encore plus faible (3%) a consulté un médecin spécialiste ou s'est fait hospitaliser en dehors des frontières hexagonales.
"Le baromètre Sofinscope de Sofinco (groupe Crédit Agricole) de janvier 2013 constate en effet que le budget santé annuel s'est certes stabilisé au même niveau que l'année précédente, soit en moyenne à 568 euros. Ce montant correspond au "reste à charge" c'est-à-dire la somme qui reste intégralement à la charge du malade après le remboursement de la Sécurité sociale et celui de l'assurance complémentaire santé ou mutuelle".
En effet, selon les chiffres fournis par la DREES (Comptes nationaux de la santé 2011), le reste à charge moyen du patient ressort à 9,6% par rapport à un budget de dépenses de soins annuel estimé à 2800 euros. Sur cette base incontestable, le reste à charge moyen annuel s'élève à 270 euros ; soit moins de la moitié de celui présenté par ce baromètre.
A mon sens, il a été fait une confusion entre le budget de dépenses de soins (2800 euros par an) et celui de la cotisation moyenne versée à la mutuelle complémentaire, entre 550 et 600 euros par an en moyenne).
Donat Nobilé, gérant de Transvers Consulting
Les mutuelles chères remboursent mieux...heureusement sinon pourquoi payer plus!
Enfin j'ai appris ce que gagnait les ménages classes moyennes: entre 2000 et 3500? par mois...Youpi j'en suis!
2-il faut en finir avec les certificats medicaux réclamés au medecin à tout bout de champ
3- un systeme à la suedoise serait pas mal: medicaments entierement payant jusqu'à une certaine somme(par exemple 300 euro par an) puis alors seulement prise en charge par l'assurance maladie à 100%(et fin des ald en echange: remboursement à 100% de certains malades en fait assez discriminatoire)
Il me semble que les complémentaires ont 15% de frais de fonctionnement (5% pour la Sécu) car elles doivent se faire connaitre pour attirer le client, faire de la pub.
J'avais cru lire que les complémentaires ne pouvaient pas distribuer de dividendes, mais accumulaient les bénéfices (sic). A savoir ce qu'elles peuvent en faire ensuite ?
Pourquoi ne pas avoir pensé (l'organisation actuelle, c'est fait pour basculer vers un système privé pur) au lieu d'avoir des complémentaires externes d'étendre les remboursements Sécu avec une option payante qui singerait les mutuelles mais en plus économique. Il y a tellement de disparités, de choix cornéliens, selon la composition de la la famille, les options à tiroir que c'est un vrai casse-tête ce marché.
Pour les mutuelles, la question qui se pose est plutôt de savoir si elles gèrent correctement les fonds en particulier ce qui concerne les taux des remboursements, qui sont souvent liés à des options philosophiques (pour ne pas dire politiques).
Par ailleurs 222 euros à l'année pour un jeune de 25 ans c'est hallucinant , j'en ai 20 de plus et je dois payer 25 euros par an de frais de santé (je touche du bois) c'est quoi ces stats moisies ?