La SEC entend bien mettre de l'ordre dans l'univers de la disruption financière. Après ses menaces à peine voilées à l'encontre de la plateforme de trading en ligne Robinhood, c'est au tour de la plateforme d'échange de cryptomonnaies CoinBase, également récemment introduite en Bourse, de faire les frais de l'extrême vigilance du gendarme de Wall Street.
La société a en effet indiqué, ce mercredi, avoir reçu une lettre de la SEC menaçant l'entreprise de poursuites si elle devait effectivement lancer une offre de crédit en cryptomonnaies.
Cette solution, baptisée Lend, propose aux utilisateurs de CoinBase de prêter à des emprunteurs "qualifiés" des sommes libellées en US Coin, une monnaie virtuelle dont la valeur est indexée sur le dollar américain, en échange d'un rendement annuel de 4%. Une sorte donc de crowdfunding en monnaie virtuelle.
Titre ou pas titre
Sur son compte Twitter, le fondateur de Coinbase, Brian Armstrong a vivement réagi, qualifiant les méthodes de la SEC comme étant "vraiment douteuses". "Des millions de détenteurs de cryptomonnaies bénéficient déjà d'un rendement sur leurs actifs depuis plusieurs années", ajoute le dirigeant de la plateforme. Il s'étonne que la SEC ne donne aucune explication claire à son opposition formelle au programme Lend et précise que le régulateur a refusé toute demande de rencontre avec les promoteurs du projet.
"Le régulateur refuse de fournir au secteur une opinion claire de ce qui est autorisé ou non", déplore Brian Armstrong. La SEC considère que le produit financier Lend doit être considéré comme un titre et donc soumis à la réglementation sur les valeurs mobilières. Ce que conteste CoinBase. Du coup, la plateforme a été contrainte de reporter le lancement de sa nouvelle offre à octobre.
(avec AFP)
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