Une compagnie aérienne émet des doutes sur le Boeing 787

Une première ! De passage à Paris, le directeur général de Oman Air, Peter Hill, s'interroge sur la capacité de Boeing de garantir le cahier des charges du B787 qui accumule les déboires. Après le premier vol d'essai prévu fin 2009, la décision d'annuler ou pas la commande de six exemplaires passée par la compagnie du Golfe sera prise. Des déclarations au moment où Oman Air reçoit des Airbus A330 qui vont lui permettre d'ouvrir plusieurs lignes dont Mascate-Paris le 9 octobre.

C'est un pavé dans la mare que lance le directeur général d'Oman Air, Peter Hill. Cet ancien d'Emirates et comme beaucoup au sein de l'entreprise de Dubai, de la BOAC (ex British Airways), s'interroge sur la capacité de Boeing à livrer le B787 Dreamliner comme il était conçu à l'origine. « On attend de voir le déroulement des vols d'essais. Si l'avion ne répond pas au cahier des charges en termes de sécurité ou d'économies par exemple qui était prévu à l'origine, nous irons voir ailleurs », a déclaré t-il à La Tribune, de passage à Paris pour le salon du tourisme Top Résa.

Déjà le calendrier n'est pas respecté. En raison des déboires du programme, les premières livraisons des six exemplaires commandés par Oman Air via la société du Golfe Alafco sont désormais prévues pour 2014, deux ans après le calendrier initial. A Reuters, Peter Hill a même regretté que l'avionneur ne tienne pas ses clients suffisamment informés. Fraîchement nommé, Peter Hill n'est pas celui qui avait signé la commande.

Oman Air n'aura pas de mal à taper à la porte d'Airbus avec qui il entretient de très bons rapports. La compagnie reçoit en ce moment plusieurs A330 qui vont lui permettre d'ouvrir coup sur coup plusieurs nouvelles lignes malgré la morosité. Ainsi, le transporteur, propriété du sultanat d'Oman ouvre la ligne Paris-Mascate le 9 octobre, peu de temps après Francfort (le 30 septembre), Munich (le 1er octobre) et Colombo et Malé le 10 octobre.
 

«La conjoncture est difficile, mais nous maintenons nos investissements de flotte. Nous suivons le plan de marche que nous nous somme fixés il y a deux ans », explique Peter Hill. Disposant d'une petite flotte de 19 appareils aujourd'hui, la compagnie compte exploiter de entre 28 et 38 appareils dans cinq ans, et une dizaine de plus (des avions moyen-courriers de type A321) dix ans de plus tard.

Acteur régional jusqu'ici, ce développement à l'international marque t-il le point de départ d'une nouvelle compagnie géante comme Emirates et bientôt Etihad et Qatar qui ne cessent de tailler des croupières aux compagnies européennes et asiatiques ? « Non, répond Peter Hill, nous ne mettons pas l'accent sur les vols en correspondances mais sur l'apport de passagers à Oman qui n'a pas l'intention de se lancer dans le mass market ».

Ce côté haut de gamme de la destination se retrouve dans le produit à bord des appareils d'Oman Air. Parmi la surenchère sur le produit à bord que se livrent les transporteurs depuis une dizaine d'années, en classe affaires notamment, Oman Air pousse encore plus loin les standards du luxe. La compagnie a dévoilé au salon du tourisme Top Résa un siège en classe affaires qui n'est ni plus ni moins que le siège d'une première classe de bon nombre de compagnie. Le tout avec une configuration de première classe également puisqu'il n'y a que quatre sièges par rangée, laquelle est séparée par deux couloirs (1-2-1). Il n'y a pas de première sur les A330 bi classes.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Boeing ne pourra Fabrice Gliszczynski : vous n'êtes manifestement pas spécialiste en grammaire : "parmi" précède toujours un pluriel !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"la surenchère" est un nom collectif

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est la correction de la dictée de Pivot ????

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