Le Missile moyenne portée (MMP) pourrait marcher sur les traces du succès à l'exportation du missile léger antichar Milan, son prédécesseur. Le PDG du missilier européen, Antoine Bouvier, y compte d'ailleurs fermement. "Nous comptons vendre entre 9.000 et 12.000 MMP en dix ans", annonce-t-il à La Tribune. En tenant compte bien sûr de la commande française, soit 2.850 exemplaires, dont 450 sur la période 2014-2019. Il se base sur un effet de levier de trois à quatre par rapport à la commande française.
Au-delà, le MMP, qui doit également remplacer le missile antichar Eryx, vise le marché de renouvellement du Milan, qui s'est vendu à plus de 350.000 exemplaires achetés depuis 1974 par 43 pays. L'Eryx s'est quant à lui vendu à plus de 50.000 exemplaires à huit clients. "Nous estimons le potentiel de vente du MMP à environ 300.000 exemplaires" sur toute la durée de la vie de ce programme, précise Antoine Bouvier.
Un contrat de 400 millions d'euros
La direction générale de l'armement (DGA) a notifié mardi à MBDA France, le contrat de développement et production du missile MMP d'un montant de 400 millions d'euros, selon un communiqué de la DGA publié jeudi.
Ce programme participe au maintien des compétences de la filière missilière française (9.000 emplois) dont certains sous-traitants sensibles en particulier dans le secteur des autodirecteurs à infrarouge.
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