L'armée de Terre recevra six hélicoptères NH90 supplémentaires

Le ministère de la Défense a commandé six hélicoptères NH90 dans sa version de transport tactique (TTH) destinés à l'aviation légère de l'armée de terre. Les forces spéciales seront elles dotées de nouveaux véhicules légers et lourds.
Michel Cabirol
L'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) disposera de 44 NH90 dans sa version transport tactique (TTH) en 2019.

Chose promise, chose due. Au printemps 2015, le ministère de la Défense avait annoncé l'achat de six hélicoptères de transport tactique NH90 (TTH). La direction générale de l'armement (DGA) a passé commande le 30 décembre des six NH90 Caïman auprès du consortium NHI, composé d'Airbus Helicopters, d'AgustaWestland et de Fokker. "Cette commande est une des traductions de l'effort sur les équipements décidée dans le cadre de l'actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 défendue par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense", a précisé dans un communiqué publié ce jeudi le ministère de la Défense.

Ce dernier avait déjà passé une commande de sept Tigre fin décembre. Ces appareils, dont le premier NH90 (TTH) avait été livré en décembre 2011, seront livrés entre 2017 et 2019, a souligné le PDG d'Airbus Helicopters Guillaume Faury dans un communiqué séparé.

115 hélicoptères de manœuvre en 2025

Ce contrat porte à 74 le nombre de NH90 dans sa version terrestre (TTH) commandés. A la fin de la LPM en 2019, 44 appareils auront été livrés d'ici à 2019. Ils vont progressivement remplacer au sein de l'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) les hélicoptères Puma. Ils sont employés pour des missions de transport tactique de troupes (jusqu'à 20 personnes) et de matériels (jusqu'à 2,5 tonnes), d'évacuation sanitaire, ou encore en tant que poste de commandement héliporté.

En 2025, les NH90 constitueront la principale flotte d'hélicoptères des forces armées et permettront d'atteindre l'objectif de 115 hélicoptères de manœuvre fixé par le Livre blanc de 2013, avec le complément des Cougar rénovés et des Caracal.

Une coopération européenne

Le NH90, qui est un hélicoptère biturbine de 11 tonnes, a été développé en coopération européenne entre la France, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique. Premier hélicoptère militaire au monde à disposer de commandes de vol électriques, le NH90 se décline en deux versions : le TTH (Tactical Transport Helicopter) pour les missions d'appui au forces terrestres, et le NFH (NATO Frigate Helicopter) pour les missions de lutte anti surface, anti sous-marine et pour le secours maritime. A ce jour, 15 NFH ont été livrés pour la marine nationale (sur 27 NFH commandés) et 17 TTH ont été livrés pour l'armée de terre. Soit un total de 32 NH90 en service dans l'armée française.

Éprouvé au combat depuis 2010, les NH90 (TTH), qui servent notamment au Mali, sont dotés de l'ensemble des équipements de combat nécessaires tels que des casques de vision nocturne HMSD, des systèmes de contre-mesures et de blindage, des dispositifs pour la descente en rappel et l'emport de charges sous élingue ainsi que des entrées d'air pour les opérations en environnement désertique. Les 270 hélicoptères NH90 livrés à ce jour dans 13 pays ont accumulé près de 100.000 heures de vol, confirmant le succès de cet appareil sur le marché de l'exportation.

Des véhicules légers et lourds pour les forces spéciales

Le 30 décembre, la DGA a notifié à Renault Trucks Defense (RTD) la réalisation de 241 véhicules légers et de 202 véhicules lourds pour les forces spéciales, ainsi que l'intégration d'équipements de renseignement et de communication sensibles et leurs éléments de soutien. Ces véhicules équiperont l'ensemble des forces spéciales, qui "emploient actuellement un parc hétéroclite de véhicules particulièrement usés par le rythme de leurs engagements en opérations extérieures", selon un second communiqué du ministère de la Défense. 25 véhicules lourds seront livrés en 2016 dans un premier standard pour répondre aux besoins les plus urgents. Les premiers véhicules légers seront livrés à partir de 2018.

"Ce programme répond à des besoins opérationnels des plus exigeants pour des missions de renseignement, de neutralisation, d'actions dans la profondeur en zones hostiles avec le plus de discrétion possible, et vise à améliorer l'interopérabilité et le niveau de performance du parc de véhicules des composantes Terre, Air et Marine des forces spéciales", selon le ministère.

Aux côtés de RTD, l'organisation industrielle pour la réalisation de ce marché comprend également Panhard, filiale de RTD, (conception et production du véhicule léger) et Essonne Sécurité (conception et production d'équipements communs aux deux véhicules).

Michel Cabirol

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Commentaires 4
à écrit le 09/01/2016 à 10:31
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Il faud dire que côté transport tactique, la France est encore mal équipe , nos machine on plus de 25 ans d'âge ... Mais bon comme il n'y a pas de concurance sur les groupe d'armement francais et Europeen cela nous coute tres chere...

à écrit le 08/01/2016 à 8:06
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En n'ayant que quelques specimen d'équipements, de-ci, de-là, la France démontre qu'elle n'a décidément plus d'armée...

le 08/01/2016 à 8:40
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Oui mais elle est la seule en Europe à faire de réels investissements pendant que nos voisins nous félicitent mais se gardent bien de nous épauler pour ne pas avoir de problèmes !

le 08/01/2016 à 11:27
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C'est pas faux, mais songez que la France est l'un des pays qui a la meilleure armée d'Europe. Imaginez l'état des armées des pays voisins....

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