L'Iran importe de Russie 149 tonnes de concentré d'uranium

Ce chargement s'effectue dans le cadre des accords avec les grandes puissances entrés en vigueur en janvier 2016. Accord qualifié de très mauvais par Trump. Par ailleurs, l'Iran réaffirme sa détermination à développer son industrie nucléaire malgré les menaces américaines. Ils continuent de rechercher de nouvelles sources de minerai, et développent des centrifugeuses 20 fois plus puissantes.
Le nouveau président américain Donald Trump a qualifié de très mauvais l'accord signé entre l'Iran et les grandes puissances. Selon le vice-président américain Mike Pence, la nouvelle administration est en train d'évaluer sa pertinence pour prendre une décision.

Lundi, les responsables de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) ont déclaré que l'Iran va recevoir mardi le dernier chargement de 149 tonnes de concentré d'uranium, fourni par la Russie, dans le cadre de l'accord nucléaire avec les grandes puissances.

"Le premier chargement est arrivé le 26 janvier par avion et le dernier arrivera demain mardi (...) Au total, 149 tonnes de Yellow Cake (concentré d'uranium) s'ajoutent aux réserves du pays", a déclaré Ali Akbar Salehi, le chef de l'OIEA à l'agence de presse Fars.

Il a ajouté que, depuis l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire avec les grandes puissances en janvier 2016, l'Iran avait "importé 210 tonnes de concentré d'uranium et envoyé en contrepartie à l'étranger de l'uranium enrichi à 3,5%" comme le prévoyait cet accord.

Selon Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l'OIEA, le concentré d'uranium a été importé depuis la Russie.

Les doutes de l'administration Trump sur la pertinence de l'accord

L'Iran a conclu en juillet 2015 un accord nucléaire avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) mettant fin à plusieurs années de crises. Avec cet accord, Téhéran a accepté de limiter son programme nucléaire, y compris son stock d'uranium faiblement enrichi à 300 kg, durant une période d'environ 10 ans en contrepartie de la levée d'une partie des sanctions internationales.

Le nouveau président américain Donald Trump a qualifié de très mauvais cet accord. Selon le vice-président américain Mike Pence, la nouvelle administration est en train d'évaluer sa pertinence pour prendre une décision.

Les Iraniens déterminés à poursuivre leur programme nucléaire

Les responsables iraniens ont affirmé à plusieurs reprises leur détermination à développer l'industrie nucléaire malgré les menaces américaines.

"L'Iran aura besoin de davantage de stock d'uranium pour faire passer son programme nucléaire à un stade "industriel", avait précisé en janvier M. Kamalvandi, ajoutant que Téhéran menait actuellement des travaux d'exploration à travers le pays pour découvrir de nouvelles mines d'uranium mais voulait aussi en importer de l'extérieur.

Des centrifugeuses 20 fois plus puissantes

Par ailleurs, l'Iran a annoncé fin janvier de nouveaux tests sur un nouveau type de centrifugeuses, appelé IR-8, vingt fois plus puissante que le modèle actuel (IR-1) pour l'enrichissement d'uranium. Dans le cadre de l'accord nucléaire, l'Iran a accepté de limiter le nombre de ses centrifugeuses IR-1 à environ 6.000, mais est autorisé à développer le nouveau modèle IR-8 pour qu'il soit opérationnel dans un laps de temps de dix ans environ lorsque Téhéran pourra augmenter ses capacités d'enrichissement.

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