Programme Artémis : SLS, la méga-fusée de la Nasa décolle vers la Lune

La fusée la plus puissante du monde, SLS, a décollé mercredi pour la première fois depuis la Floride, pour une mission marquant le grand début du programme américain de retour sur la Lune, Artémis, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
(Crédits : NASA)

Cinquante ans après le dernier vol du programme Apollo, la fusée la plus puissante du monde, SLS, a décollé mercredi pour la première fois depuis la Floride, pour une mission marquant le grand début du programme américain de retour sur la Lune, Artémis Pour ce vol test la capsule Orion, qui n'a pas d'astronaute à bord, n'atterrira pas sur la Lune mais s'aventurera jusqu'à 64.000 km derrière elle, un record pour un vaisseau habitable.  Le but de cette mission Artémis 1, qui doit durer un peu plus de 25 jours, est de vérifier que ce nouveau vaisseau est sûr pour transporter dans les toutes prochaines années un équipage jusqu'à la Lune.  Artémis est le nom du programme américain de retour sur la Lune, composé de missions de difficulté croissante. Il ambitionne d'envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la surface lunaire. Son nom a été choisi en écho au programme Apollo, ayant emmené 12 hommes blancs sur la Lune entre 1969 et 1972. Artémis, dans la mythologie grecque, est la soeur jumelle d'Apollon (Apollo en anglais) et une déesse associée à la Lune.

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Artémis 2 en 2024, Artémis 3 en 2025

Prévue pour 2024, Artémis 2 emmènera cette fois des astronautes jusqu'à la Lune, mais sans y atterrir, comme l'avait fait Apollo 8. La capsule fera un survol de la Lune sans techniquement se placer en orbite autour d'elle. La composition de l'équipage doit être annoncée d'ici la fin de l'année. On sait déjà qu'un Canadien en fera partie, et deviendra ainsi le premier à se rendre dans l'espace lointain.

La troisième mission (Artémis 3) peut être comparée à Apollo 11: ce sera la première du programme à faire atterrir des astronautes sur la Lune. Ils arriveront pour la première fois sur le pôle Sud de la Lune, où la présence d'eau sous forme de glace a été confirmée, et non près de l'équateur comme pendant Apollo. Artémis 3 est officiellement prévue en 2025, mais selon un audit public indépendant elle devrait en réalité avoir lieu en 2026 « au plus tôt ». A partir d'Artémis 3, la Nasa souhaite lancer environ une mission par an.

Space X choisi pour l'alunisseur

La Nasa a sélectionné SpaceX pour construire l'alunisseur d'Artémis 3.

Concrètement, cet alunisseur fera la navette entre la capsule Orion placée en orbite autour de la Lune, et la surface lunaire. La capsule transportant quatre astronautes s'arrimera à l'alunisseur, qui sera alors chargé de descendre deux d'entre eux jusqu'à la surface, puis de les remonter quelques jours plus tard. C'est ensuite à bord d'Orion qu'ils reviendront tous sur Terre. Cet alunisseur, envoyé séparément par SpaceX, sera une version du vaisseau Starship, qui n'a pour le moment effectué que des tests suborbitaux.

Pour atteindre l'orbite terrestre, il devra être propulsé par le premier étage de fusée Super Heavy, également en développement.

Avant de pouvoir se rendre jusqu'à la Lune, il devra faire le plein en se ravitaillant directement dans l'espace à partir d'un autre vaisseau Starship, préalablement rempli de carburant, un transfert hautement périlleux encore jamais testé. Pour la suite du programme Artémis, la Nasa a lancé un nouvel appel d'offres auprès d'autres compagnies pour le développement d'alunisseurs supplémentaires. Le programme Artémis inclut également la construction d'une station en orbite autour de la Lune, baptisée Gateway.

Objectif Mars

Le lancement des deux premiers éléments (un module d'habitation et le système de propulsion) est prévu fin 2024 au plus tôt, par une fusée Falcon Heavy de SpaceX.

Les modules suivants seront lancés par SLS en même temps qu'Orion et son équipage, chargé de les assembler à destination. Les astronautes y resteront entre 30 et 60 jours. A terme, un alunisseur y sera arrimé pour leur permettre de descendre sur la Lune à partir de la station. Gateway doit également servir d'étape avant les futurs voyages vers Mars. Paradoxalement, l'astre réellement au coeur du programme Artémis n'est pas la Lune, mais Mars.

Avec la création d'une base sur la surface de la Lune, la Nasa souhaite tester les technologies nécessaires à l'envoi d'humains vers la planète rouge: nouvelles combinaisons, véhicule pour se déplacer, mini-centrale électrique, utilisation de l'eau lunaire... L'idée est d'apprendre à établir une présence humaine durable loin de la Terre, sans en être trop loin.

En cas de problème, la Lune n'est qu'à quelques jours de voyage. Mars, plusieurs mois.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 16/11/2022 à 15:06
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Apollo 11 fut bidon espérons qu'Artémis 3 réussisse

à écrit le 16/11/2022 à 9:02
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Allez y tout seul sur la lune Nous on a assez à faire sur la terre

à écrit le 16/11/2022 à 9:01
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Allez y tout seul sur la lune Nous on a assez à faire sur la terre

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