La France devait en acheter. C'est fait ! AeroVironment, qui se revendique comme un leader mondial dans le domaine des systèmes robotiques intelligents et multi-domaines, va livrer dans le cadre d'un contrat FMS (le système de ventes militaires à l'étranger de l'État américain) des munitions rôdeuses, parfois appelées drones suicides, Switchblade 300 (environ 6.000 euros l'unité). Ce contrat, qui s'élève à 64,5 millions de dollars, comprend « des ventes à l'étranger de Switchblade 300 pour la première fois à la France et à une autre nation alliée, ce qui permet d'élargir ainsi l'empreinte de Switchblade à l'échelle internationale », a souligné le groupe américain dans un communiqué publié mercredi.
L'industriel américain ne précise pas le nombre de systèmes Switchblade vendus à la France. Ils devraient être livrés d'ici à juillet 2024. « Ce nouveau contrat démontre une fois de plus la demande mondiale de systèmes de missiles Switchblade 300 éprouvés au combat », a souligné le vice-président d'AeroVironment, Brett Hush.
Un système crucial pour l'Ukraine
Ce contrat à prix ferme porte à 231,3 millions de dollars le montant global des achats de systèmes Switchblade dans le cadre du contrat initial passé par le bureau de projet de l'aviation tactique et des munitions terrestres (TAGM) de l'armée américaine. Le contrat sera géré par l'US Army Contracting Command. Fabriqué par la société américaine, ce drone, qui peut contenir dans un sac à dos, peut être utilisé rapidement afin de détruire des blindés notamment. Il combine des capacités ISR grâce à son logiciel S2S avec des capacités de frappe de précision. Ce système d'arme, qui a fait ses preuves au combat, est déployé par l'armée américaine depuis plus de dix ans. Switchblade peut voler pendant une vingtaine de minutes avant de fondre sur une cible.
« Le Switchblade 300 continue d'être une arme essentielle dans l'arsenal des systèmes sans pilote des forces armées ukrainiennes », a souligné Brett Hush.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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