Le Sial fait le tour de la planète alimentaire

Les industriels de l'agroalimentaire, réunis à partir de dimanche pour le salon international de l'alimentation (SIAL) misent sur l'innovation pour conquérir de nouveaux marchés et séduire les clients malgré la baisse de leur pouvoir d'achat.

Si les nouveaux produits - chocolat chaud en portion individuelle, une bière au goût inédit à base de jus de tomate, de limonade, d'épices et de citron vert....- vont comme d'habitude créer l'actualité dans les allées du SIAL, ils devront partager cette année la vedette avec des préoccupations nettement moins "festives". Quelque 5.500 exposants, originaires de 101 pays, et 145.000 visiteurs sont attendus pour cette 22ème édition du SIAL qui se tiendra jusqu'au 23 octobre au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis). Avec 1.200 exposants, dont une grande majorité de PME, la France est le pays le plus représenté devant l'Italie, l'Espagne, la Chine, la Belgique, ou encore les Pays-Bas. Quelques pays sont là pour la première fois: Afghanistan, Albanie, Gabon...

Qu'est ce que les Français veulent dans leur assiette ? Anxieux depuis la crise de la maladie de la vache folle et les débats sur les OGM, inquiets quant à leur équilibre alimentaire, déprimés par la crise du pouvoir d'achat, les Français boudent leur assiette. Sans compter le problème de l'obésité. Et pourtant  manger doit rester un plaisir.

Les industriels ont donc deux défis à relever: la sécurité alimentaire d'une part et la crise financière de l'autre. A cette occasion, la Tribune va organiser deux "Chat". Le premier - le lundi 20 à partir de 13 heures avec Jean-René Buisson, président de l'Ania (les industriels de l'agroalimentaire) - autour du thème "devons nous avoir peur de ce que nous mangeons". Le second, le mercredi 22 octobre avec Xavier Terlet , grand spécialiste des tendances et innovations alimentaires, de 13 heures à 14 heures, sur le thème de ce que nous allons manger demain. 

Pour la sécurité alimentaire, les industriels n'en sont pas à leur premiers émois. Ils ont déjà dans le passé du gérer une crise de la "vache folle", la listeria, les OGM ... Cette fois c'est autour du scandale du lait frelaté à la mélamine  que se situe le problème. Cette crise sanitaire a entraîné une psychose dans le monde où de nombreux produits chinois à base de lait continuent d'être retirés de la vente, dans un effet domino. En France, ce sont les bonbons "White Rabbit" ( rendus célèbres car ils ont été offert au président américain Nixon lors de son voyage historique en Chine en 1972) et les biscuits "Koala" qui ont du être retirés de la vente.  Selon les analyses pratiquées par le groupe, les bonbons contenaient de la mélamine à hauteur 42 mg/kg (contre 2,5 mg/kg fixés par la commission européenne) et les biscuits contenaient entre 3 et 4,5 mg/kg.

S'agissant de la crise financière, les industriels misent sur l'innovation pour conquérir de nouveaux marchés et séduire les clients malgré la baisse de leur pouvoir d'achat. Depuis plusieurs années déjà le poste de budget alimentaire ne cesse de diminuer: de 22,3% en 1991, il ne représente plus que 19,6% en 2007. L'accélération de la baisse se situe entre 2003 et 2007 (21,3% à 19,6%). Inquiets les consommateurs n'hésitent pas à tailler dans les coûts. Ils suppriment le superflu, descendent en gamme de produit, jouent les offres promotionnelles. 

Mais que les marques se rassurent. La crise pousse aussi le client à chercher le réconfort. Or l'alimentaire est un des rares secteurs où il peut encore s'offrir de petits luxes pas cher.


 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Marchés, Marchés, marchés !!!! Non ce ne sont plus de tels termes qu'il faut utiliser... mais sauvetages, urgences, générosité ! partage ! L'Humanité se meurre du Capitalisme... Il a fait son temps pour le dévéloppement des outils de production,...

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