L'excédent commercial dégagé par le secteur du luxe français s'est réduit de 2,3 milliards d'euros en 2009, sous l'effet d'une baisse de 13% des exportations liée à la crise, déclare Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat chargée du commerce extérieur. Selon le cabinet Bain & Co, le marché mondial du luxe devrait connaître une timide reprise en 2010, après une baisse estimée à environ 8% en 2009.
"L'excédent commercial du secteur du luxe était de 16,0 milliards d'euros en 2008, il s'est réduit de 2,3 milliards en 2009 sous l'effet de la crise", a déclaré Anne-Marie Idrac lors d'une conférence organisée à Paris par le Centre du luxe et de la création. Soulignant la relative résistance du secteur par rapport à l'industrie dans son ensemble, elle a précisé que les exportations totales de la France avaient reculé, l'an dernier, de 17%. "La résistance a certes été variable selon les secteurs", a-t-elle ajouté, évoquant le plongeon des ventes dans les vins et les spiritueux et la "remarquable résistance" de la maroquinerie.
L'industrie française du luxe représente, selon Anne-Marie Idrac, environ 10% à 11% du marché mondial, contre 4% pour l'industrie française dans son ensemble, "grâce à son leadership dans les vins et spiritueux et dans les parfums et cosmétiques", a-t-elle souligné. Les pays émergents, principale source de croissance des marchés du luxe, comptent aujourd'hui pour environ 30% des ventes du secteur, contre seulement 19% en 2003. "Ce défi géographique est déjà bien pris en compte", a noté la secrétaire d'Etat, qui également évoqué la nécessité de trouver des accords internationaux dans la lutte contre la contrefaçon, véritable fléau pour l'industrie du luxe.
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