Yoplait : pendant la vente, les achats continuent

Le groupe de produits laitiers français Yoplait rachète Liberté, une marque de yaourt biologique canadienne. Cette opération intervient alors que les documents relatifs à la vente de Yoplait seront distribués lundi prochain par le fonds vendeur, PAI.
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Le groupe de produits laitiers français Yoplait a annoncé mercredi l'acquisition de Liberté, une marque de yaourt biologique sur le marché canadien. Les détails financiers de cette transaction n'ont pas été révélés mais Liberté a réalisé un chiffre d'affaires de 175 millions de dollars canadiens (130 millions d'euros) en 2009.

"Les produits laitiers frais sont appelés à connaître une croissance soutenue, notamment hors d'Europe et sur de nouveaux segments de marché, et nous entendons bien inscrire Yoplait dans cette dynamique", a commenté dans un communiqué le président de Yoplait Lucien Fa.  En mars 2009, Yoplait avait déjà racheté à Dairy Crest les 49 % qu'il possédait dans leur coentreprise en Grande Bretagne." Yoplait continue sa stratégie de développement à l'international sans tenir compte de son changement d'actionnaire à venir ", précise à La Tribune un cadre de l'entreprise.

Cette annonce intervient en effet alors que le fonds d'investissement français PAI a annoncé sa volonté de vendre sa participation dans Yoplait. Le numéro deux mondial des produits laitiers derrière Danone est détenu à parts égales par PAI et par la coopérative agricole Sodiaal. Les deux actionnaires ont rejeté le mois dernier une offre de 1,4 milliard d'euros du groupe fromager Lactalis. Avec un peu de ratard, PAI devrait lundi prochain envoyer les informations détaillants les conditions d'achat aux candidats potentiels. En plus de Lactalis, les étrangers Nestlé, PepsiCo, Mengniu (Chinois) et Lala (Mexicain) sont sur les rangs. Le premier licencier de Yoplait, l'américain General Mills, qui réalise à lui seul 1/3 des ventes de la marque, se dit ce jeudi "intéressé par des acquisitions complémentaires, qui renforceraient les positions du groupe aux Etats-Unis et à l'étranger."

L'un de ces candidats pourrait avoir fait appel au FSI (Fonds stratégique d'investissement) pour déjouer les tentatives "chauvines" du gouvernement français et rassurer la coopérative Sodiaal, qui devra vraissemblablement céder une partie de sa moitié de capital. " Cela permet à ce Fonds qui n'a pas beaucoup utiliser ses ressources de se mettre en avant dans un dossier médiatique et emblématique à moindre frais", dénonce l'un des candidats au rachat.

Sophie Lécluse

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