A l'appel des syndicats Unsa et CGT, les salariés de l'entrepôt de la marque de mode Jennyfer, situé au Mesnil-Amelot, s'apprêtent à se lancer dans une grève illimitée à partir de ce jeudi matin à 4h45, heure de l'embauche.
"Nous demandons une hausse des salaires de 5% pour l'ensemble des salariés, une prime de pénibilité de 30 euros nets par mois, ainsi que le remboursement des frais de transport pour ceux qui font des kilomètres en voiture matin et soir", énumère la représentante Unsa, Sylvie Maille, à La Tribune, en précisant qu'aucun blocage de l'entrepôt n'est prévu pour autant.
Les syndicats se plaignent également "d'être fliqués en permanence", recevant des "courriers de la direction pour leurs retards de trois minutes" et accusent celle-ci de mauvais traitement à l'encontre des 53 intérimaires, convoqués régulièrement pour des heures supplémentaires à la dernière minute ou amputés d'une partie de leur temps de pause de déjeuner.
Cet appel à la grève intervient en pleine période des soldes d'hiver, alors même que la marque de mode a obtenu une dérogation d'ouverture ce dimanche pour ses magasins et que le directeur du site, Christophe de Sachy, a exhorté ce mercredi matin les salariés de l'entrepôt à mettre les bouchées doubles.
Passée dans le giron du groupe Celio il y a cinq ans, Jennyfer, alors au bord du dépôt de bilan, a été redressée grâce à un recentrage de son offre sur la cible des adolescentes de 13 à 18 ans. Depuis 2006, le nombre de ses magasins est passé de 327 à plus de 410. Et son chiffre d'affaires, d'environ 300 millions d'euros (non communiqué), a permis au groupe Celio de dépasser le milliard d'euros en 2010.
Contactés par La Tribune, le président de Celio, Christian Pimont, et le PDG de Jennyfer, Christophe Gaigneux, n'étaient pas disponibles pour nous répondre.
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