Assurance chômage : l'industrie agro-alimentaire dénonce "un coup de poignard"

Les entreprises et syndicats du secteur de l'alimentation ont dénoncé dimanche la réforme de l'assurance chômage, qualifiant de "coup de poignard" le projet de "bonus-malus" des cotisations chômage patronales pour les entreprises ayant beaucoup recours aux contrats courts et aux emplois saisonniers.
116 entreprises du secteur on signé la lettre dans le Journal du Dimanche.
116 entreprises du secteur on signé la lettre dans le Journal du Dimanche. (Crédits : Reuters)

"Nous découvrons avec stupeur, dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage, un projet de 'bonus-malus' qui vise notamment les emplois saisonniers", s'indignent une centaine d'entreprises et syndicats du secteur dans une lettre ouverte au Premier ministre Edouard Philippe publiée dans le Journal du Dimanche.

70% de la production agricole

"Ce serait un coup de poignard dans le dos. Toute sur-taxation des contrats saisonniers constituerait un risque économique majeur", ajoutent-ils, précisant que les entreprises du secteur "transforment 70% de la production agricole et de la pêche et s'adaptent de manière structurelle à des moments de récoltes et de consommation".

Parmi les signataires figurent notamment les groupes Fleury Michon, Haribo, Lindt, Daucy et Sodebo. Quelques organisations professionnelles se sont également jointes à l'appel, dont le syndicat du chocolat ou encore la Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil). La réforme de l'assurance chômage prévoit d'appliquer un système de bonus-malus dans sept secteurs consommateurs de contrats courts.

Bonus-malus sur les contrats courts

Le principe du bonus-malus est de faire varier le taux de cotisation d'assurance chômage d'une entreprise en fonction de son taux de rupture de contrats donnant lieu à inscription à Pôle emploi. L'objectif est de pénaliser les entreprises qui abusent des CDD courts et font financer les creux de leur activité par l'assurance chômage Selon Pôle emploi, le secteur "fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac" est celui qui a le plus fort taux de rupture. "Notre demande est simple: tenez compte de la saisonnalité de nos emplois et de notre proximité avec l'agriculture", plaident les signataires de la lettre relayée par l'Ania (Association nationale des industries alimentaires).

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Commentaires 6
à écrit le 29/07/2019 à 7:29
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il y a de plus en plus de machine pour récolter et moins de travailleur surtout qu'il vont chercher les étranger sent compter les aides que les patrons touche

à écrit le 28/07/2019 à 21:50
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Vous avez et voterez tous pour Macron et sa clique alors débrouillez vous maintenant !

à écrit le 28/07/2019 à 19:02
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Et tous les employeurs des intermittents du Spectacle? Ce sont quand même eux qui profitent le plus du système généreux français,et bien plus que les employés et employeurs du secteur agro-alimentaire,non?

à écrit le 28/07/2019 à 19:01
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Je ne pensais pas que les activités de Lindt, Haribo, Sodebo et Fleury Michon doivent autant s'adapter aux récoltes (?) ou à des variations des demandes structurelles aussi importantes et brutales. Pas d'anticipation, pas de formation des employés (s...

le 29/07/2019 à 8:07
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Sauf erreur de ma part, on parle d'une taxe de 10€ par CDD, il me semble que ça reste gérable à moins de s'amuser à faire des contrats au jour le jour. Je rappellerai aussi qu'en contrepartie des 35h, les entreprises ont obtenu des assouplissement...

à écrit le 28/07/2019 à 12:23
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Bah c'est vous les premiers à avoir fait venir de la main d'oeuvre au rabais hein les gars, le dumping social européen on vous le doit un peu au final...

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