Chrysler et Fiat proches d'un accord de partenariat

Washington impose au constructeur une alliance avec l'italien avant d'accepter de lui venir en aide. Un accord entre les deux groupes semble proche.

Mariage italo-américain en vue dans l'automobile. Fiat et Chrysler ont bouclé un accord cadre qui fait suite à l'accord de principe dévoilé en janvier dernier. Pour la porte-parole du troisième constructeur américain, il s'agit d'un pas de plus vers un accord définitif.

Mais les termes ont un peu changé par rapport à ce qui avait été évoqué en début d'année. Selon le "Wall Street Journal", dans un premier temps, Fiat ne prendrait que 20% du capital de l'américain, contre 35% évoqué initialement. Pour l'italien, la contrepartie resterait un échange de technologie avec Chrysler. Le quotidien estime que la réduction - temporaire - des ambitions de Fiat est destinée à faciliter les discussions avec Washington.

L'administration américaine a donné un mois à Chrysler pour sceller une alliance avec Fiat. Si les négociations aboutissent, elle s'est engagée à verser au constructeur de Detroit les 6 milliards de dollars d'aide publique qu'il lui réclame. Et Fiat ne sera pas autorisé à monter au-delà des 49% du capital tant que cette somme n'aura pas été intégralement remboursée. Initialement, la barre était fixée à 55%.

Quant au fonds Cerberus, l'actuel propriétaire de l'américain, il risque fort de perdre sa mise. Mécaniquement, sa participation actuelle de 80% devrait se retrouver fortement réduite. Mais selon un responsable de l'équipe gouvernementale en charge du dossier, la participation de Cerberus dans Chrysler ne vaut plus rien depuis le versement d'une première aide de 4 milliards de dollars par l'Etat américain.

Cependant, l'aide de Washington est conditionnée à d'autre restructuration, en particulier celle de la dette. Chrysler précise qu'il y a "encore des obstacles à résoudre", avant de finaliser son alliance avec le groupe de Turin. Selon le "Wall Street Journal", la dette garantie de 9 milliards de dollars constitue un poids mort encore trop important pour Chrysler. A tel point que les observateurs estiment que même un mariage avec Fiat ne lui permettrait pas de le supporter. Ordre a donc été donné à Chrysler de s'en débarrasser.

Mais le délai de trente jours accordé par Washington fait grincer des dents chez de nombreux analystes, car jugé trop court. Plusieurs analystes interrogés par l'agence Bloomberg estiment que ce mois de sursis pourrait être plutôt utilisé pour se préparer à une procédure de mise en faillite.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c est con pour fiat !!!! si sa c est pas chercher les ennuis ????

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Dépôt de bilan ou Fiat ? Il y a quatre ans c?était pareil. Maintenant non, vous verrez, nous dit Marchionne, ce sont les américains qui vont trouver l?Amérique, car avec Fiat ils décrochent le grand lot rien de moins que le tip-top de la technologie....

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