Reprise d'Opel : Fiat se dit confiant, la presse allemande est plus dubitative

Si Fiat estime à 50% ses chances d'être choisi pour reprendre Opel, la filiale allemande de General Motors, l'américain serait d'un avis tout autre, rapporte ce jeudi l'édition en ligne du magazine allemand Spiegel.

Selon le magazine allemand, qui affirme se baser sur des documents internes à GM, c'est plutôt l'austro-canadien Magna qui tiendrait la corde, suivi par le groupe de capital-investissement RHJ International. En cas de succès, Magna s'associerait au russe GAZ. Selon Der Spiegel, la réticence de GM à l'égard de Fiat s'expliquerait avant tout par l'alliance que l'italien forme avec Chrysler, un de ses principaux concurrents.

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte de son côté que des syndicats d'Opel ont préparé un plan de secours en cas d'échec des trois offres déposées mercredi. Les syndicats seraient prêts à s'associer à des concessionnaires Opel, qui mettraient 500 millions d'euros sur la table. Les organisations salariales apporteraient de leur côté 1 milliard d'euros, notamment via des baisses de salaires.

De son côté, l'adminstrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, a déclaré dans l'édition de jeudi de la Stampa qu'il estimait à "plus de 50%" les chances de succès de son offre de reprise d'Opel. "Au bout du compte, notre offre est la seule qui ait un réel contenu et un sens industriel", a déclaré Sergio Marchionne.

"Quant aux autres, soit ils n'ont pas l'assise industrielle nécessaire, soit il s'agit juste de financiers, et nous avons vu avec Cerberus, le fonds d'investissement qui contrôlait Chrysler, à quel point cette solution peut être mauvaise".

Sergio Marchionne a admis que son offre se heurtait à l'hostilité des syndicats allemands d'Opel, qui craignent qu'une union entre Fiat et Opel se traduise par des suppressions de postes et des fermetures d'usines. "Peut être que les syndicats ou les autres (candidats à la reprise d'Opel) auront une influence sur certains dirigeants qui ne connaissent que la finance et pas l'industrie", a-t-il dit.

Selon le quotidien Frankfurter Rundschau, Sergio Marchionne serait prêt à s'engager sur le maintien des sites d'Opel.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les Allemands ont une très mauvaise opinion de FIAT qui veut dire pour eux F comme Faul (pourriture) I comme In (dans) A comme Alle (toutes) T comme Teile (pièces)

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