Le sorcier Sergio Marchionne, directeur général et grand redresseur du groupe automobile italien Fiat, voit rouge. La firme affiche une perte nette de 848 millions d'euros au titre de l'exercice 2009 contre un bénéfice net de 1,721 milliard un an plus tôt.
La fin d'une belle série, Fiat ayant signé son retour aux bénéfices en 2005 après quatre ans de pertes. Le bénéfice annuel courant a plongé sur la période de 68,5% à 1,058 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 15,9% à 50,102 milliards.
Toutefois, le quatrième trimestre du groupe turinois - qui a pris récemment 20% du capital de l'américain Chrysler - a été meilleur que prévu avec un bénéfice d'exploitation avant éléments exceptionnels de 488 millions d'euros et une hausse de 3,6% du chiffre d'affaires à 13,6 milliards.
Les livraisons (sous les marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo) ont tout de même atteint 2,15 millions d'unités en 2009 , notamment grâce aux prime à la casse dans plusieurs pays d'Europe.
Fiat qualifie cette année 2009 de "particulièrement difficile". Il espère un retour aux bénéfices en 2010, "une année de transition et de stabilisation" avec un chiffre d'affaires attendu entre 52 et 53 milliards d'euros, un bénéfice courant d'environ 1,5 milliard et un bénéfice net de 200 à 300 millions d'euros... si les primes à la casse sont maintenues comme en Italie. En France, elle vient déjà de passer de 1000 à 700 euros, différence souvent compensée à leurs frais par les constructeurs.
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