
Carlos Tavares a été nommé lundi directeur général délégué de Renault. Le responsable des activités Amériques de Nissan devient donc le nouveau bras droit du PDG, Carlos Ghosn, dont il est un homme lige. Polyglotte, passionné de course automobile, cet ingénieur réputé austère et extrêmement rigoureux, sera assisté d'un petit comité rapportant directement au PDG. Il devrait comprendre le directeur financier Dominique Thormann, la directrice des ressources humaines Marie-Françoise Damesin et la nouvelle directrice déléguée à la présidence Mouna Sepehri. Le nouveau patron opérationnel devra affronter des défis majeurs pour relancer un constructeur au losange malmené, désorienté, à la recherche d'un nouveau souffle.
D'abord, lancer des nouveautés. Il y a comme un manque ! Carlos Tavares devrait être aidé par le plan produit en cours avec le lancement des Clio IV et Zoé électriques l'an prochain, puis le renouvellement de la Twingo. Côté Dacia, un monospace est attendu début 2012. Le groupe a un absolu besoin de nouveautés.
Ensuite, devenir synonyme d'innovation : Renault semble avoir misé à fond sur l'électrique. Mais le reste de la gamme a été délaissé, avec des modèles de bonne qualité, mais sans saveur ni image. La firme a perdu sa réputation d'innovation, de véhicules « à vivre » accueillants et chaleureux. L'Espace, symbole du savoir-faire Renault, est devenu obsolète...
Monter en gamme : La gamme moyenne supérieure et le haut de gamme ont généré à peine 110.000 unités l'an passé, soit 5 % des volumes de la marque (170.000 en 2005). La Laguna a vu ses ventes divisées par deux. Ce ne sont pas les Renault-Samsung destinées à l'Asie qui vont suffire.
Entrer en Chine : Incompréhensiblement, Renault ne produit toujours pas en Chine, malgré une forte présence locale de son partenaire Nissan. C'est le seul généraliste mondial à n'y être pas installé industriellement. En Inde, la Logan a échoué.
Accroître les volumes : Carlos Ghosn s'est engagé à faire croître les ventes de 350 à 400.000 unités d'ici à 2013. Pour dépasser les 3 millions de ventes (hors le russe Avtovaz). Objectif prudent mais pas si aisé. Le précédent « Renault Contrat 2009 » visait 3,3 millions d'unités en 2009. Il en a manqué... 1 million. Un fiasco, pas seulement à cause de la crise !
Rééquilibrer l'alliance Renault-Nissan. Il y a douze ans, au moment de la concrétisation du rapprochement, les deux groupes étaient de tailles comparables. Aujourd'hui, le japonais, dont Renault détient 43,4 % du capital, est deux fois plus gros. Il est plus innovant, plus mondial, plus rentable. Et sa gamme couvre tous les segments de marché.
Aujourd'hui pour avoir une Megane Privilège 180ch il faut aller en Belgique.
L'approche commerciale de Renault est aujourd'hui nulle.Deux heures de négociations avec pour le vendeur le smart phone,l'ordinateur portable,un attaché-case de 10kg:résultat:RIEN.Je vois les promotions et les reprise argus +4600? fleurir dans la presse et internet mais pas un coup de fil du vendeur pour relancer.
Ne vous demandez pas pourquoi ,on achète BMW;AUDI;MERCEDES.
Mr GOHN devrait savoir qu'un service commercial c'est fait pour vendre.
Allons rapprocher, fusionner Renault et PSA pour créer ce grand groupe mondial automobile que la France doit avoir.
Soyons unis. Les retombées en matière de recherche développement, les capacités industrielles, commerciales, financières d'un tel groupe seraient considérables.
A charge de trouver le bon équilibre pour la constitution de ce groupe au niveau capitalistique : famille Peugeot devenant l'actionnaire privé majoritaire, Etat restant l'actionnaire public de référence...
Pourquoi ne pas spécialiser une marque : ex Renault dans le haut de gamme après plusieurs années de travail acharné...???
Qu'en pensez vous ?????
Le scandale des hauts rvenus finira par scier la branche.
Asclépios,http://pierrechallenge.overblog.fr
Au final Bilan financier de Ghosn mitigé et bilan industriel catastrophique surtout pour l'industrie nationale.
Pour l'analyse je ne suis pas tout a fait en accord. Il y a 12 ans lors du rachat de Nissan, ce dernier était au plus bas, mais leur structure était importante. C'est pour cette raison que Renault a pu le racheter. En essuyant d?ailleurs les critiques des journalistes. Il suffit de ressortir les articles de cette période
pour exemple : rotules axiales (tous modèles : 120 000 kms) jamais vu chez VW, BMW ou même PSA.
Qu'avons nous en voitures étrangères soit disant plus robustes : Ford, Opel, Fiat, Chrysler ?
Bien sur Honda ou Toyota sont plus robuste, de meme que les marques premium allemandes mais une marque française n'est pas forcément la moins robuste. Par ailleurs, en statistiques fiabilité, VW par exemple est très loin de l'image flatteuse que les gens ont en tête, et avec elle les Audi
1999 ; ça veut tout bonnement dire que RENAULT a réussi le meilleur investissement
Mondial en termes de rapprochement industriel dans l?automobile. Tous les autres prédateurs se sont cassés les dents sur leurs proies (Daimler ; BMW etc?).
D?ailleurs Daimler ne s?y est pas trompé, lui qui a noué avec l?alliance des participations
Croisées et ce n?est qu?un début.
D?autre part quand on connaît la versatilité du marché chinois ce n?est pas forcément une
Bonne idée (Se remémorer la désastreuse aventure américaine des eighties), d?y investir (massivement) sachant que Nissan y marche très bien.
RENAULT ne doit pas succomber au tropisme chinois ambiant et ferait mieux de mettre ses sous dans l?innovation et la créativité.