Fiat grignote encore un peu du capital de Chrysler

L'Etat américain cède ces dernières parts dans Chrysler, sans espoir de récupérer l'ensemble des deniers investis pour renflouer le constructeur automobile pendant la crise économique de 2009.
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Le département du Trésor américain va bientôt céder à Fiat ses 6% de participation dans Chrysler. L'Italien prendra ainsi une part majoritaire dans le constructeur américain, sorti du dépôt de bilan grâce à une importante aide publique il y a deux ans. Le Trésor américain a déclaré jeudi dans un communiqué que la vente devrait lui rapporter 560 millions de dollars et marquer sa sortie complète du capital de Chrysler. Après cette transaction, l'Etat américain se sera vu rembourser par Chrysler quelque 11,2 milliards de dollars de prêts et d'intérêts.

En 2009, l'administration Obama avait renfloué le constructeur de 12,5 milliards de dollars, dans le cadre d'un plan de sauvetage du secteur automobile. Chrysler, comme General Motors, avait déposé son bilan pendant quelques mois au plus dur de la crise. "Le Trésor a peu de chances de recouvrir pleinement la différence de 1,3 milliard de dollars", précise le communiqué. Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a cependant estimé que ce plan d'aide avait permis aux constructeurs automobiles de réaliser "un des revirements les plus improbables de l'histoire récente", en regagnant des parts de marché et en créant de l'emploi aux Etats-Unis.

En juin 2009, très fragilisé par la chute de ses ventes dans le contexte de la crise financière, Chrysler a pu sortir du régime de la cessation de paiement sous la gestion de Fiat. Presque deux ans plus tard, le constructeur dégageait son premier bénéfice net trimestriel à 116 millions de dollars. Fiat a porté à 46% sa participation dans Chrysler la semaine dernière après que le constructeur a remboursé 7,6 milliards de dollars de prêts accordés par les Etats-Unis et le Canada.

Après la vente des dernières parts du Trésor américain, cette participation passera à 52%, soit un contrôle majoritaire, ce qui constituait un des objectifs majeurs pour 2011 aux yeux du patron de Fiat, Sergio Marchionne. Lundi dernier, ce dernier a annoncé que le groupe italien espérait augmenter encore davantage sa participation dans Chrysler d'ici la fin de l'année, envisageant qu'elle monte jusqu'à 76% "dans une certain temps".

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