Un véritable imbroglio. Au milieu des déclarations contradictoires de cette fin de semaine, une chose est sûre : le projet de voiture à très bas coûts, développé par l?indien Bajaj avec Renault, apparaît compromis. Les deux constructeurs avaient annoncé l'an dernier vouloir produire ensemble un tel véhicule minimaliste pour un prix de 2.500 dollars (112.000 roupies). Mais, las. "Nous n'avons pas l'intention de nous lancer dans le créneau (des voitures) à faible marge", a déclaré le directeur général de Bajaj Auto, Rajiv Bajaj , lors d'une conférence de presse jeudi soir, citée par l'agence Dow Jones. Le patron de la firme éponyme assure avoir averti Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, de la "non viabilité" du projet.
Seulement voilà: le vice-président en charge du développement de Bajaj, Ravi Kumar, affirme dans une déclaration transmise à l?agence Reuters que le projet reste finalement d?actualité. Une porte-parole de Renault indique aussi, laconiquement, que... "les discussions continuent". Visiblement, il y a des susceptibilités à ménager. Ou alors, tout le monde n'est pas d'accord sur ledit projet au sein de Bajaj... Dans un entretien à l'AFP le mois dernier, le directeur général de Renault India, Marc Nassif, avait déjà indiqué qu'un gros point d'interrogation planait sur le partenariat prévu avec Bajaj .
Le design, la conception et les relations avec les fournisseurs devaient être réalisés par Bajaj avec le soutien de Renault et de son partenaire nippon Nissan. La commercialisation et le marketing devaient être sous la houlette de Renault, avec le soutien de Bajaj. Les difficultés de la Tata Nano ne sont sans doute pas étrangères à cette soudaine frilosité de Bajaj. Le décollage des ventes est difficile. La Tata Nano a dû notamment affronter la contre-publicité de plusieurs incendies, qui ont nui à sa réputation.
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