Carlos Ghosn expulsé par un juge de sa résidence dans la capitale libanaise

L'ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn et son épouse devront évacuer la propriété qu'ils occupent dans un délai d'un mois dans Beyrouth. Carlos Ghosn affirme qu'il existe un accord signé avec Nissan lui accordant le droit d'y habiter.
La luxueuse demeure située dans un secteur huppé du quartier d'Achrafieh a une valeur estimée à 19 millions de dollars et est enregistrée au nom de la société libanaise Phoinos, affiliée à Nissan.
La luxueuse demeure située dans un secteur huppé du quartier d'Achrafieh a une valeur estimée à 19 millions de dollars et est enregistrée au nom de la société libanaise Phoinos, affiliée à Nissan. (Crédits : MOHAMED AZAKIR)

Un juge a décidé d'expulser l'ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn, de sa résidence dans la capitale libanaise, a déclaré une source judiciaire samedi, environ quatre ans après qu'une société d'investissement l'a accusé de « violation de propriété ». Carlos Ghosn, qui a trouvé refuge au Liban fin 2019 après sa fuite rocambolesque du Japon où il faisait l'objet de poursuites judiciaires, a fait appel de la décision d'expulsion vendredi, selon la même source qui a requis l'anonymat. Carlos Ghosn et son épouse devront « évacuer la propriété (qu'ils occupent, ndlr) dans un délai d'un mois », selon une copie de la décision consultée par l'AFP et datée du 16 octobre.

La luxueuse demeure située dans un secteur huppé du quartier d'Achrafieh a une valeur estimée à 19 millions de dollars et est enregistrée au nom de la société libanaise Phoinos affiliée à Nissan, a précisé le responsable judiciaire. Cette société libanaise avait engagé la procédure légale en 2019 et accusé Carlos Ghosn de « violation de propriété privée et de résidence dans la propriété sans base légale », a-t-il ajouté. Selon le document du tribunal, Carlos Ghosn affirmait que « la propriété avait été achetée (par Phoinos, ndlr) pour sa résidence et qu'il existait un accord signé avec Nissan lui accordant le droit d'y habiter ».

Un complot ourdi contre Ghosn

Carlos Ghosn avait occupé la propriété « conformément à une relation contractuelle liant Ghosn et Nissan » mais la fin de cette relation et le souhait du plaignant de récupérer la propriété invalident « la base légale » de son occupation, selon ce document. L'ancien chef d'entreprise, qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne, a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête du groupe Renault-Nissan. Il clame son innocence et dénonce un « complot » ourdi, selon lui, par Nissan avec l'appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et éviter ainsi une union plus étroite avec Renault.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 9
à écrit le 03/01/2024 à 10:20
Signaler
Bloque ad vitaem eternam au Liban, il y a mieux comme destination dans le monde quand on est frique. Pauvre ghosn condamne a rester enferme/libre entoure de feroces arabes alleches par son argent. Un kidnaping un de ces jours ?

à écrit le 29/10/2023 à 12:57
Signaler
Il a respecté le temps de deuil français. Ce temps pour écrire un bouquin, suivre un régime ou tout simplement profiter de la vie que les "politiques casserolés" font avant de revenir sur les médias ou dans des postes de responsabilités. Donc welcome...

à écrit le 29/10/2023 à 10:56
Signaler
Il a les moyens de se loger ailleurs, et il ferait mieux de garder profil bas, histoire de rester en dessous des radars.

à écrit le 29/10/2023 à 10:50
Signaler
On peut penser que les japonais n'ont rien fait pour l'empêcher de quitter leur pays. Ils étaient certainement contents de se débarrasser de cet encombrant individu. Dire que Ghosn donnait requirement des leçons dans les médias français se vantant de...

à écrit le 29/10/2023 à 8:26
Signaler
Les japonais ne lâchent pas l’affaire.Et dire que Carlos aurait continué à se la couler douce au Liban. Il doit bien regretter la France et ses petits arrangements entre amis.

le 29/10/2023 à 10:58
Signaler
Vous n'avez pas lu, il n'est pas expulsé du Liban, ni expulsable.

à écrit le 29/10/2023 à 7:14
Signaler
Donc même son patrimoine appartenait à Nissan ? La vache... avec le salaire qu’il avait il pouvait s’offrir une maison son passer par une société tierce...

à écrit le 28/10/2023 à 21:32
Signaler
Il a les chevilles qui ont un peu trop gonflé

à écrit le 28/10/2023 à 18:33
Signaler
Je repense à cette drôle d'affaire d'espionnage industriel qui a mené au licenciement de 3 cadres chez Renault qui finalement s'est terminée en banale instrumentalisation.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.